After The Silence

Groupe : Klang
Label : Season Of Mist
Année de sortie : 2009



Date de sortie : 13.11.2009



KLANG est la nouvelle grosse baffe de métal français que j’ai pris cette année. Il faut dire que le groupe s’est donné les moyens de ses ambitions. Pour commencer un enregistrement au LB Lab de Stéphane Buriez. Comme ils sont de Lille, c’est assez normal. De plus, leurs 5 titres avaient déjà été enregistrés dans ce studio. Ensuite, ils ont sorti la grosse artillerie, avec un mixage au Studio Fredman et un mastering au Finnvox Studio, excusez du peu ! Et quel son : il est tout simplement ENORMISSIME ! Le groupe assure un métal aux multiples sonorités. Allant du Trash au Death en passant par le HardCore, l’important c’est que ça vous prenne le fond des intestins et que ça vous remue encore et encore. Particularité du groupe : deux chanteurs. Ce qui permet de varier les plaisirs dans la violence. Tous les deux ont un sacré coffre et savent utiliser leurs cordes vocales à bon escient. Dès Ø.B.E, vous aurez un aperçu de l’éclectisme du chant allant du chant clair, parfois rappé, au death. Même chose pour la musique : aucune limite n’existe. Résultat : beaucoup de breaks avec de gros beat-down, des accélérations supersoniques et d’autres excellentes surprises (Enjoy The Wheelchair). Aucun titre ne ressemble à un autre sur cet album. Et vous pourrez l’écouter encore et encore, il y a aura toujours un petit quelque chose que vous découvrirez. Car non seulement KLANG fait de la musique de sauvage, mais en plus ils sont très techniques, dans le bon sens du terme : ici pas de prise de tête compliquée et insupportable. La technique est au service de la mélodie et de la rage qui anime le groupe ( L(ea)ving Room ). Allez écouter Siamese, c’est une petite merveille avec un jeu d’opposition entre parties calmes et parties plus violentes où vous aurez l’impression que les chanteurs vomissent leur propre corps, vraiment impressionnant. Twenty 7 est dans le même style. Luminole est un titre vraiment surprenant, instrumental avec un sample de voix, un très court instant au milieu du titre, avec une intro et une outro ultra calmes. Il s’enchaîne avec Oktøber qui est lui aussi assez tranquille, avec un chant majoritairement clair, partant même dans les vocalises façon Muse sur la fin du titre. Sagawa’s Son lâche la vapeur et les décibels. Inhibition monte encore d’un cran en puissance, avec une petite intro électronique et des harmoniques à la guitare, un son ultra tranchant et percutant.

L’album se termine avec Göteborg un titre relativement long (7’01), qui est assez calme et planant. Mais qui comporte tout de même quelques pics bien péchus.

Xavier