Accompagné de sa fidèle jument Epona, Link est arrivé dans le village de Toal il y a un peu plus de un an et demi. Apprécié de tous, il s’avère un berger très doué, un pêcheur efficace et se montre toujours prêt à aider son prochain. Les enfants l’ont rapidement pris comme modèle.
Mais Link cache son passé et le secret qui l’a amené à se retrancher à Toal. C’est pourquoi, malgré la pression des villageois, il refuse de livrer une épée au château d’Hyrule, demeure de la Princesse Zelda, de peur qu’on le reconnaisse.
Parallèlement, le monde du Crépuscule, aujourd’hui oublié des habitants du monde de la lumière, est en plein chaos. Le pouvoir récemment obtenu par la Princesse du Crépuscule, lui est contesté par l’ancien conseillé du roi. Celui-ci transforme tous les sujets du Royaume en horribles monstres, qu’il envoie coloniser le monde de la Lumière relançant une ancienne guerre oubliée.

Ce premier volume de l’adaptation manga du jeu Zelda, The Twilight Princess se centre beaucoup sur le personnage de Link, ses compétences et qualités visibles et sa relation privilégiée avec le village de Toal. On dispose également en préambule de quelques éléments sur la séparation des mondes de la lumière et du crépuscule. Il manque peut être un peu de détail sur les conditions d’accès au trône de la Princesse et aussi sur ses aptitudes magiques. Tout le volume fonctionne cependant comme un début d’aventure classique, avec des scènes d’entraînements (déguisés), des informations distribuées en cours d’action, et la présentation des personnages et de leurs caractères. Les scènes font preuve de dynamisme même dans les passages de travail fermier. On « découvre » Link par les yeux des autres personnages et ce qu’il veut bien leur montrer. Hormis les cauchemars annonciateurs de Link, l’histoire se veut enjouée, pleine d’insouciance, jusqu’à ce que les monstres débarquent et fassent basculer la narration.

Les dessins sont particulièrement réussis avec du détail sur les ambiances et les décors. Le personnage de Link et celui du loup dorés sont très fins. Ils évoluent avec une animation parfaite faisant de chaque case, un petit bijou d’illustrations. Le duo de mangaka aux commandes de ce volume est un habitué des adaptations (Astroboy, plusieurs épisodes de la saga Zelda…). On le sent bien dans la fluidité des mouvements omniprésente ici.

On aime beaucoup cette adaptation de Zelda, The Twilight Princess. Notamment, grâce à la qualité de ses illustrations. Très bon début pour cette nouvelle série manga qui nous donne incontestablement envie de lire la suite.

Tiphaine