A l’heure de la sortie du très attendu Pacific Rim, il s’avère opportun de se pencher sur la très pertinente analyse de Charlotte LARGERON à propos du travail de Guillermo DEL TORO.
Abondamment illustré, ce travail de thèse permet de mieux appréhender les sources d’influence du réalisateur et ce qu’il met, quasi viscéralement, dans tous ses films. Pacific Rim n’y faisant pas exception si le considère la thématique du passage, celle du temps qui passe et bien sûr l’attraction du cinéaste mexicain pour les monstres.

Le livre se présente comme une analyse pointue détaillant les sources d’influence, mais aussi l’abondant parcours cinématographique de Del Toro, son histoire personnelle qui joue beaucoup dans ses choix narratifs ainsi que la grande Histoire qui l’a forcément marqué en tant qu’hispanique. Il s’appuie sur de nombreux échanges par mail et sur une conversation téléphonique de novembre 2011. Nous avons donc une vraie authenticité avec ce travail à la fois analytique mais aussi véritable témoignage du réalisateur lui-même. De nombreuses citations étayent donc le propos de Charlotte Largeron.

Les monstres jouent un rôle prépondérant dans l’univers de Del Toro. En effet, ils représentent une part importante du folklore mexicain et le réalisateur considère qu’il a toujours vécu avec. Reste une forte attirance qui lui donne envie de les représenter avec autant de réalisme que possible.
Le surréalisme débridé de Dali et encore plus le cinéma contemplatif d’Hitchcock ont aidé Guillermo à construire des images grand spectacle toujours aussi esthétiques.

Charlotte Largeron, revient sur chaque film, les entre croise, fait apparaître leurs points communs. Elle rappelle le travail de critique du jeune Guillermo, sa maîtrise des effets de maquillage et sa vie d’organisateur de festival. Mais surtout elle souligne ses choix en tant que producteur de cinéma de genre.

Si il y a un moment pour lire cet ouvrage, c’est bien l’été 2013, auréolé de la sortie de Pacific Rim. Cela vous donnera forcément envie de vous replonger dans l’œuvre de Guillermo Del Toro avec un œil plus éclairé (pour ma part, je m’oriente vers Cronos et L’échine du diable sachant que les autres sont plus frais dans ma mémoire).