Et bien oui, il existe une culture Hard Rock, au même titre qu’il existe une culture Rock ou Punk ou Rap. Je me doutais qu’il y avait une unité des fans de HardRock, devenus depuis, comme c’est précisé dans l’ouvrage des fans de Métal, mais de là à parler de véritable culture… Et bien si. Nicolas BERNARD s’est intéressé au sujet de façon intelligente. Bien qu’écoutant du HardRock, il est resté très objectif, n’hésitant pas à parler des sujets qui fâchent quand c’est nécessaire. Il est ainsi crédible et fait le poids face aux différents reportages à charge qui existent sur le sujet.


Nicolas BERNARD, historien de formation, s’adresse avec son livre aussi bien aux néophytes qu’aux Hardos de la première heure. Tout le monde y trouvera son compte, soit en découvrant un monde inconnu (qui pouvait faire peur) soit en approfondissant ses connaissances sur le sujet.


LA CULTURE HARD ROCK s’articule autour de six chapitres.


Tout commence par une petite introduction qui reprend les commentaires misérables de Michel DRUCKER et Claudy SIAR sur la prestation de Lordi lors de l’Euro Vision (le groupe a gagné le concours pour ceux qui ne seraient pas au courant). Une preuve criante du manque d’ouverture d’esprit des deux commentateurs et de la méconnaissance de la culture HardRock par la majeure partie de la population.


(http://www.youtube.com/watch?v=WzYjst2K3hg)


Le premier chapitre ‘La Fabrique du Hard Rock’ revient sur l’origine de ce mouvement musical. Pour le Hard Rock, une date précise ne peut pas véritablement être arrêtée, les influences du style venant d’un peu partout. Son évolution est perpétuelle, car le style est encore jeune. Cela donne lieu à des rencontres improbables et pourtant tellement naturelles.


Le deuxième chapitre ‘Du Hard Rock au Métal’ dresse un rapide inventaire des différents styles qui forment la grande famille du Hard Rock. Famille qui ne cesse de se développer, car les genres et sous genres naissent dès qu’un musicien a une idée véritablement originale et marquante pour devenir le fer de lance d’une nouvelle tribu. Ici sont décrits vingt courants musicaux qui sont les principaux du Hard Rock, que l’on appelle depuis quelques années du Métal.


Le troisième chapitre ‘L’imaginaire Hard Rock’ est très intéressant car sont abordés les sujets de la langue utilisée dans les chansons, des thématiques abordées par les groupes dans leurs albums et de l’imagerie que l’on retrouve sur les pochettes.


Avec le quatrième chapitre ‘La tribu Hard Rock’ vous allez découvrir ce que sont les fans de Hard Rock : des personnes qui sont passionnées de musique, qui font tout leur possible pour entretenir le mouvement, soit en pratiquant d’un instrument, soit en allant régulièrement écouter des concerts ….


Le cinquième chapitre intitulé ‘L’âme noire du Hard Rock’ revient longuement sur le côté obscur puis extrémiste de certains groupes de métal qui ont ternis l’image de toute cette musique. Les développements sont un peu longs et s’attachent un peu trop aux dérives du Black Métal, qui n’est qu’une minorité ayant attiré la presse en manque de sensation.


Le sixième chapitre traite du ‘Business’, car le Hard Rock, comme tous les courants musicaux dépend de l’industrie du disque. Il est un produit comme les autres ou presque pour les labels. Et même si son image est sulfureuse, il peut être la clé du succès pour quelques élus.





Si vous voulez découvrir le Hard Rock ou le faire découvrir (au hasard à vos parents), ce livre est une bonne entrée en matière. Il peut aussi vous faire prendre conscience du fait que vous n’êtes vraiment pas le seul à apprécier cette musique qui s’écoute fort (tout comme un opéra de Wagner) et de préférence dans le noir. Ou vous conforter dans l’idée que vous avez vraiment fait le bon choix en décidant d’un jour faire le grand saut en vous intéressant au Hard Rock.


Si vous pensez déjà tout connaître du Hard Rock, la lecture de ce livre vous apportera tout de même des informations utiles. Et aussi le plaisir de voir des photos des concerts où vous êtes allés, de voir citer des groupes dont vous possédez les disques…


LA CULTURE HARD ROCK n’est pas un catalogue des différents groupes ou styles en annonçant que tel groupe est le plus fort, le plus intéressant ou que tel artiste est incontournable, alors que tel autre n’est qu’une pale copie.


Ici, le sujet c’est vous : les amateurs du genre. Vous qui achetez les albums, les t-shirts, qui vous déplacez aux concerts, que ce soit dans un bar ou dans un stade, vous qui jouez d’un instrument dans votre chambre ou votre garage. Car une musique n’est vivante que si elle est écoutée, partagée et propagée.


Alors si vous souhaitez savoir pourquoi et comment tout cela fonctionne, sans tabou ni faux semblants, allez lire LA CULTURE HARD ROCK de Nicolas BENARD.