Si la publication en 1857 des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire a été sujette à controverses, que dire de cette édition ?

L’illustrateur Liberatore, bien connu pour son travail sur RANX et pour ses penchants érotiques en matière de dessins, nous propose 29 poèmes tiré des Fleurs du Mal avec sa vision très personnelle. Heureusement qu’on connaissait son œuvre car le choc visuel est bel et bien là. Reste à savoir si vous adhérerez ou non…

La plupart des poèmes sont en effet représentés par des œuvres érotiques, limite pornographiques. Certes, ces textes étaient sulfureux, imbibés d’alcool et probablement de vice. Mais tout de même pas aussi orientés sexuellement parlant ! Cela reste la vision d’un illustrateur au trait réaliste qui représente les corps et les ébats de manière très crue.
La maîtrise est belle et bien là, sur ses pages parfois dédoublées ou même quadruplées comme pour l’illustration du poème L’homme et la mer. Lorsque double page il y a, il s’agit d’une vue d’ensemble dont le détail a été donné sur la pleine page précédente à ouvrir. Petit coup de cœur pour ce jeu d’ouverture de page(s) avec le poème Les yeux de Berthe.

Pour en revenir aux Fleurs du Mal, nous regrettons le parti pris trop cru de cet ouvrage mais également le manque d’information concernant le choix des textes et de l’inspiration.

Pour les amateurs de Liberatore et de style, vous retrouverez avec joie à la fin de l’ouvrage un cahier graphique très fourni sur les différentes œuvres représentées.
A noter : une exposition se tiendra du 6 au 31 mai à la Galerie Glénat (Carreau Du Temple, 22 Rue de Picardie, 75003 Paris).