Après avoir subi autant de souffrances, il fallait bien que tout le monde puisse faire une petite pause. C’est ce que vous offre ce 15ème volume de Walking Dead.


La situation était des plus difficiles et tendue, rien ne va véritablement s’arranger, mais au moins, aucune nouvelle difficulté ne va se produire (façon de parler) dans Deuil et Espoir.
Pour autant, l’espoir n’est pas si facile à faire renaître. Car après la terrible attaque que Rick et ses compagnons ont vécu, il faut bien reconnaître qu’ils sont toujours au fond du trou. Que ce soit Rick, qui veille son jeune fils dans le coma ; Abraham, dont le couple est en train d’exploser ; Michone qui est toujours aussi peu bavarde ou Maggie qui n’arrête pas de s’en faire pour la sécurité de Glenn etc. Tous ont leurs petits ou gros problèmes qui doivent être pris à bras le corps. Car quand la menace zombie n’est plus aussi pressante, ce sont toutes les petites tensions internes qui refont surface. Comme si le calme ne pouvait plus jamais se poser sur cette communauté de survivants.


Robert Kirkman n’a de cesse de répéter que ce sont les humains qui sont importants dans Walking Dead. Ce 15ème volume de la série en est la parfaite illustration. Certes vous aurez droit à quelques cerveaux éclatés en bonne et due forme, mais ce n’est que pour faire bonne figure. Pour autant, la pression ne se relâche de très peu. Ou pour être plus précis, un nouveau sentiment désagréable va naître. Car rien de pire ne pourrait arriver que de se demander si l’on est bien en sécurité dans sa propre maison et si l’on peut toujours compter sur son voisin en cas de coup dur. Force est de constater que l’unité n’est plus de mise désormais. A moins que Rick ne réussisse à insuffler un nouvel espoir, mais en sera-t-il capable alors que son fils est toujours inconscient et que le sentiment de culpabilité le ronge ? Il a beau faire bonne figure, il ne pourra s’en sortir seul.


Robert Kirkman n’en a pas fini de torturer ses personnages. Quand ce n’est pas physiquement, c’est moralement. Une fois encore, il ne leur laissera rien passer. A croire que finalement, ce sont les zombies qui sont les plus heureux en fin de compte.


Côté dessin, rien de particulier à signaler pour Charlie Adlard. Toutefois, quelques planches méritent tout de même que l’on s’y arrête. La double page (p.48-49) qui présente une vue bien tranquille de l’extérieur et tranche avec l’ambiance oppressante du comics. Ce paysage est presque reposant au milieu de toute cette tension. Et la série de très gros plans (p.114-115-116) a un effet coup de poing, qui souligne parfaitement la narration. Charlie Adlard a su trouver la meilleure des mises en scènes pour illustrer le scénario de Robert Kirkman, comme a son habitude.


Ce 15ème volume de Walking Dead confirme la bonne tenue de la série. Et si le rythme est respecté, il s’agit du calme qui précède la tempête. Alors pour la suite, attendez vous au pire pour les protagonistes et donc au meilleur pour nous.