Bad Ass, vol.1 : Dead EndAnnée de sortie : 2013

Auteur : HANNA – BESSADI – GEORGES
Editeur : Delcourt



Collection Contrebande/Comics Fabrik
Couverture cartonnée/96 pages couleurs
Date de parution : 13 janvier 2013
SBN : 978-2-7560-2206-2


Mais pourquoi est-il si méchant? C’est bien la question qui va vous trotter dans la tête après avoir fait la connaissance de DEAD END. Ce blondinet qui dissimule son visage sous une cagoule noire ornée d’un simple ballon de basket en flamme est une véritable machine à tuer. Pour cela, tout est bon : pièce de monnaie, trombone, cigarette, flingues…

Pourtant, tout n’a pas été si simple au début, lorsque le jeune Jack se faisait passer à tabac, qu’il était la risée du lycée à cause de son effroyable acné. Il avait déjà très mauvais caractère et aucun ami. Personne ne sait comment Jack s’est transformé, mais le changement fut radical sur le plan physique. Pour le mauvis esprit, rien à faire, il est resté.
C’est ainsi qu’il est devenu DEAD END.
Si rien ne semble pouvoir lui résister ; si la police paraît sans ressource pour l’empêcher de nuire ; si la pègre ne peut rien pour le maitriser et si les justiciers risquent de s’y casser les dents, c’est qu’il fait tout pour avoir la terre entière à dos. Mais cela ne semble pas le déranger outre mesure. C’est très surprenant de voir comment il réagit, n’ayant aucune considération pour ses contemporains.

Le scénario musclé d’Herik HANNA est à couper le souffle. Aucune concession, aucun temps mort. Les alternances entre aventure principale et flash-back donne un très bon rythme au récit.
Le dessin de Bruno BESSADI , très propre, cadre parfaitement avec le personnage. Ça explose de partout et pourtant le costume de Dead End n’a pas un seul accroc ! Et cette tête avec son masque ! Le choix de lui mettre des yeux totalement blancs, lui donne un côté très inquiétant. Loin de le vider de toute expression, c’est tout le contraire. Le visage parle dans son intégralité, tout le corps s’exprime.
Les couleurs de Gaétan GEORGES sont très douces. Elles tranchent beaucoup avec la dureté du récit. Et pourtant, ça colle bien ensemble. Comme si la violence de DEAD END devenait supportable. Et Heureusement, car DEAD END est un être des plus détestables.

Quoi qu’il en soit, vous n’êtes pas là pour aimer ou détester DEAD END, vous êtes là pour tenter de comprendre quelles sont ses motivations, pour le voir souffrir lorsqu’il se fait encore appeler Jack, puis le voir prendre sa revanche sans que personne ne puisse venir redire quoi que ce soit.

BAD ASS lance un énorme pavé dans la mare des comics. Les remous vont être nombreux. Saurez vous nager dans ces eaux troubles ?


Xavier