Collection Contrebande
Album cartonné/128 pages couleurs
Date de parution : 3 décembre 2012
ISBN : 978-2756031385
Si vous aimez la SF, les vaisseaux, les voyages dans le temps, alors Red Wing est fait pour vous.
Cette accroche un peu facile et passe-partout convient on ne peut mieux à ce comics qui sort des sentiers battus. Red Wing vous offre une véritable réflexion sur le Temps.
En bon amateur de SF que vous devez être, vous avez déjà rencontré de nombreux récits qui traitent du sujet, avec plus ou moins de bonheur. Red Wing a une nouvelle approche avec son explication du Temps qui n’est pas linéaire mais circulaire.
Cette conception pour le moins déroutante doit être assimilée par les pilotes de IT, ces vaisseaux qui peuvent voyager à travers les époques.
La situation est grave, la Terre est attaquée par des créatures qui pompent toute l’énergie disponible. Le but est de combattre cette menace à un moment où elle n’est pas encore bien implantée. Mais à quelle époque est-ce ? Et d’où vient-elle ? Nous allons suivre deux jeunes recrues, Dom et Valin, des fils de pilotes qui intègrent à leur tour l’académie. Leurs aïeuls sont morts en mission. C’est le risque de tout pilote qui voyage dans le temps : subir un choc temporel si fort qu’il détruit le vaisseau et son navigateur. Mais Dom garde un ultime espoir, malgré l’infinitésimale probabilité, que son père puisse être en vie quelque part.
Nous les suivrons dans leur apprentissage, puis leurs missions jusqu’à tout comprendre sur la création des IT, l’origine des attaques et l’objectif poursuivi par les assaillants de la Terre.
Le scénario est très soigné. Si l’un des rebondissements est facilement détectable, vous devriez vous faire prendre dans quelques autres. Et c’est ce qui est agréable, ces petites surprises qui émaillent la lecture.
Côté dessin, Nick Pitarra est à l’aise partout, que ce soit avec les personnages, les décors, les costumes, les engins. Tout va bien.
Avec une ambiance graphique fluctuante, qui donne un rythme différent, selon les intentions narratives, le pari était osé. Il a été remporté avec brio.
Prenez la séquence en noire à la fin du chapitre 1, ou les 4 premières planches du chapitre 2. Elles tranchent du tout au tout par rapport au reste de Red Wing qui semble avoir un coupage presque uniforme. Et pourtant, malgré cette ressemblance dans l’enchaînement des cases, de nombreuses variations existent, presque imperceptibles en tant que telles, mais qui rendent la lecture très agréable, presque palpitante.
La mise en couleur de Rachelle Rosenberg permet de garder une très grande cohérence sur l’ensemble du comics. Les jeux de lumières, légers et efficaces sont très agréables.
Red Wing est une aventure de pure SF, qui peut être prise comme un simple divertissement ou comme une véritable base de réflexion.
Xavier |