C’est à travers le témoignage (une lettre) de Henry à la vampiresse Pearl que nous découvrons ce troisième tome d’American Vampire. En mission volontaire sur une île Hawaïenne avec Pearl à ses côtés, il est trop vieux pour qu’on l’envoie sur le front. L’intervention du chasseur de vampire Hobbes va changer la donne et entrainer Henry sur un champ de bataille bien particulier. L’Axe utilise en effet une nouvelle arme bien efficace : des nuées de vampires. Henry a bien peu de chance de s’en sortir, d’autant que Skinner Sweet s’embarque avec lui vers l’île maudite. Sera-t-il démon vengeur, ange gardien ou tout simplement lui-même, le premier vampire américain auréolé de toute son arrogance ?

La Seconde Guerre Mondiale vue sous la menace vampirique, ce n’est pas une nouveauté. Mais avec la version de Scott Snyder on a forcément une variante intéressante. Le récit avec narrateur se montre encore plus présent que dans les tomes précédents. Cela donne une distanciation très pertinente et permet aussi un parallèle avec l’histoire d’autres personnages. On navigue donc toujours dans différents temps et lieux grâce au rythme particulier de cette série qui fonctionne parfaitement.
Le prologue présentant une sorte de Wild West Show auquel Skinner assiste se remémorant sa vie de hors la loi fin XIXème, possède une force narrative impressionnante. On s’en prend plein la tête et on adore.

Rien à dire, American Vampire constitue réellement une des meilleures séries comics de ces dernières années.