Monolith, 1 - La voix dans le murAnnée de sortie : 2013

Auteur : PALMIOTTI J./GRAY J./WINSLADE P.
Editeur : Delcourt



Collection Contrebande
Album cartonné/128 pages couleurs
Postface : Jim Steranko
Date de parution : 28 août 2013
ISBN : 9782756039282


Alice Cohen jeune ado SDF et junkie de New York, traîne dans les rues des bas fonds avec ses amis désœuvrés. Elle se trouve sous la coupe d’un dealer violent, Princeton, qui a la main leste sur de nombreuses victimes. Mais elle n’envisage plus de changer de vie.
Soudainement, un notable lui rend visite afin d’exécuter le testament de sa grand-mère. Alice hérite donc d’une imposante maison dans Brooklyn à condition de ne jamais s’en séparer et de stopper la consommation des stupéfiants.
Autant dire qu’ Alice n’est pas des plus ravies mais elle ne se doute pas que la maison s’accompagne d’un hôte légèrement encombrant : un golem enfermé de le mur du sous bassement de la demeure.

Ne comportant que 12 volumes, ce comics a pourtant tout d’un géant, à commencer par son imposant rôle titre ! Redresseur de tords d’un nouveau genre notre golem défend la veuve et l’orphelin sans faire trop preuve de discernement. Le scénario joue avec subtilité sur des va-et-vient entre présent et passé, comptant la petite histoire peu glorieuse de la criminalité US et celle de ses émigrés opprimés.
Le fait de mettre en scène des ados contemporains perdus plongés dans l’enfer de la drogue et perdus pour la société est très bien vu pour parler de la nouvelle mafia américaine et donner matière à un justicier quelconque pour intervenir.
La narration prend pleinement son envol lorsque la jeune héroïne rentre dans la maison et découvre une présence qui lui réclame la lecture. Alice prenant le journal de sa grand mère nous permet de découvrir toute l’histoire du golem en même temps qu’elle. Cela fonctionne vraiment très bien et rend encore plus plaisants les allers-retours narratifs.

Au dessin, Phil Winslade assure pleinement. Il retranscrit aussi bien les rues de New York dans les années 30 que de nos jours. Les pleines pages sont toutes très impressionnantes et les couleurs de Chris Chuckry toujours appropriés. Le cadrage noir des cases renforce l’atmosphère glauque dans laquelle vit Alice et surtout la notion d’enfermement subie par le monolithe.

Monolith est un excellent comics que nous vous conseillons chaudement.

Tiphaine