Les amateurs de fantastique et de thriller vont se délecter avec ce deuxième volume de la série Fatale.
Cette fois, Ed Brubaker a choisi un nouvel angle d’attaque, celui du fuyard.

Joséphine a beau rester cloîtrée dans sa luxueuse villa, les forces occultes sont toujours bien présentes. Et les hasards et autres coïncidences de la vie vont faire en sorte que malgré elle, leurs chemins se croisent de nouveau.
La folie et le sang sont toujours aux rendez vous, la mort rode et les innocents sont les premiers sacrifiés.
Joséphine connaît les enjeux, tant pis pour ceux qui ont eu le malheur de croiser son regard de femme fatale.

La partie fantastique de l’histoire est très bien exploitée. Même si cet épisode de Fatale se déroule dans les années 70, vous retrouverez tout le mystère des arts occultes façon Lovecraft. Les jeux de pouvoirs, les recherches d’artefacts et autres reliques impies sont exploités à merveille par Ed Brubaker.

Le dessin de Sean Phillips associé aux couleurs de Dave Stewart sont une alchimie démoniaque. Tout colle à merveille, avec des ambiances très chargées, qui sont accentuées par les changements de couleurs. Le choix de la représentation des personnages n’est pas laissé au hasard non plus. Les cheveux de Joséphine, me faisant penser, sur plusieurs cases à ceux de Méduse, ce qui renforce le côté envoûtant et inquiétant de cette pin-up.
Le dessin des monstres est très percutant. Et fait penser sur certaines cases à un autre maître du genre, qu’est Mike Mignola (page 59).
De même, le fait qu’Hansel soit aveugle, permet de le dessiner avec des yeux totalement blanc. Ce qui donne un contraste saisissant avec la noirceur de son âme.

La série Fatale tient toutes ces promesses. Un polar fantastique d’excellente facture.