Décidément, couler une tranquille retraite sur une belle petite île à siroter de bons cocktails n’est pas fait pour Jackson Winters et son ami Trick. Il faut dire qu’avoir la mafia sur le dos, n’aide pas à passer des journées reposantes.

Jackson Winters va devoir aider la famille de Wenona Corbeau de Sang. Nina sa petite fille a été enlevée. Wenona offre une amnistie à Jackson Winters en échanger du retour de Nina. Jackson n’a pas d’autre choix que d’accepter. Sinon, c’est la mort assurée et ce qui l’attend dans l’autre monde n’est pas fait pour le rassurer.

Une mission suicide pour un homme qui s’y connaît en fantômes et autres démons, voilà de quoi passer un bon moment. C’est bien ce qui vous attend avec Ghosted Tome 2. L’horreur et l’hémoglobine vous attendent avec impatience pour vous faire participer à cette folle aventure. Jackson Winters est là pour souffrir, il doit payer pour ce qu’il a fait. Tout le monde est d’accord sur ce point. Reste à savoir quand et comment.
Vous vous doutez bien que Wenona n’a pas tout dit à Jackson. Celui-ci n’est pas dupe non plus. Mais peu importe, car les surprises vont être nombreuses pour Jackson une fois arrivé dans la tanière des ravisseurs de Nina.

Le scénario que vous propose Joshua Williamson (Batman, Superman, Hulk, Justice League, Star Wars, Dear Dracula) est plein de rebondissements. Il y a matière à vous faire frémir à plusieurs titres. Les pires situations sont envisageables dans Ghosted. Qui des hommes ou des démons sont les plus monstrueux ? Joshua Williamson fait son choix et vous découpe les entrailles pour vous faire succomber au plaisir de l’angoisse. Chaque étape de l’aventure est très bien amenée, avec des retournements de situation, qui ne sont pas des twists invraisemblables.

Le dessin très marqué de Davide Gianfelice avec des nombreux traits d’ombre donne un rythme assez particulier à ce comics. Bien que très rapide et fluide à la lecture, les dessins semblent être de véritables arrêts sur image. Comme si vous suiviez l’action avec par instant, un coup de flash, qui éclaire la scène. Ce qui est remarquable, c’est que ce découpage ne donne pas un effet heurté à la narration. C’est une mise en lumière, au milieu d’une aventure qui coule comme un torrent en crue.

La couleur assurée par Miroslav Mrva est relativement sombre. Il faut dire que le noir est une dominante sur l’ensemble de Ghosted. Le choix des teintes rouge ou violet, qui rappellent la violence et le sang, rajoute à l’atmosphère pesante de cette série.
Si la série n’est pas classée « pour un public averti », elle n’est pas à mettre entre les mains de plus jeunes.

Ghosted est une série prenante, qui mêle à merveille horreur et fantastique. Nous vous conseillons de franchir le pas et de vous faire happer par la frénésie qui entoure les personnages.