L’étrange vie de Nobody Owens, tome 1 Année de sortie : 2015

Auteur : GAIMAN N./CRAIG RUSSEL P.
Editeur : Delcourt



Collection Contrebande
Album cartonné/200 pages couleurs
Date de parution : 20 mai 2015
ISBN : 9782756067971

Le Jack trouve sa mission sanglante bien facile. Il a assassiné au couteau sans difficulté 3 des membres d’une famille et s’apprête à régler son compte au dernier, le bébé. Or ce dernier a disparu de la maison ! Par hasard, il s’est rendu au cimetière. Sa mère, apparaît alors sous forme de spectre et supplie les fantômes du lieu de protéger son enfant. Après pas mal de tergiversations, ce peuple de la nuit adopte et nomme Nobody Owens le jeune garçon.
Au fil des années, il grandit avec Silas le vampire pour tuteur et le soutien attentif de tous les habitants morts du cimetière. Avec l’ancienne prof de français il apprend à lire, avec un autre il parle géographie et tous ces souvenirs l’aident à se forger de solides références historiques.
Mais il lui faut aussi apprendre les us et coutumes des peuples de l’ombre. Se méfier des goules, comprendre les sorcières, découvrir les loups-garous…
Et pendant ce temps, l’assassin ronge son frein et attend impatiemment de finir ce qu’il a commencé.

Adaptation par Neil Gaiman de son propre roman jeunesse, cette bande dessinée est donc particulièrement fidèle au niveau de la narration à l’œuvre originale. On y rencontre donc les différentes créatures de la nuit. C’est avec un humour indéniable que l’auteur va leur faire élever un enfant vivant avec tout ce que cela comporte comme contrainte. En outre, on découvre leur passé et leurs mœurs. Et bien sûr, il reste un thriller ténu et mystérieux. Nous n’avons pas le mobile du crime initial mais nous savons que la vie du héros reste perpétuellement menacée.

Au niveau du dessin, c’est majoritairement le complice de Neil Gaiman sur Sandman et Coraline qui s’en charge. Mais plusieurs chapitres sont illustrés par des auteurs différents. Totalement dans l’esprit des publications comics, cela m’a néanmoins gênée. Le roman se suffisant à lui-même, j’aurais aimé une vraie patte graphique constante pour donner un nouveau cachet à cette excellente histoire. J’ai notamment eu beaucoup de mal avec les visages déformés représentés dans le chapitre 3 Les chiens de Dieu (Tony Harris/Scott Hampton). Heureusement, le chapitre 4 La Stèle de la sorcière (Galen Showman) m’a réconciliée avec le visage de Bod !

Inégal au niveau du dessin, ce premier volume du diptyque de L’étrange vie de Nobody Owens reste très bon à lire. Il permet de se replonger dans une des très bonnes histoires de Neil Gaiman. Et rien que pour cela, il est incontournable.


Tiphaine