L’étrange vie de Nobody Owens, tome 2 Année de sortie : 2016

Auteur : GAIMAN N./CRAIG RUSSEL P.
Editeur : Delcourt



Collection Contrebande
Album cartonné/200 pages couleurs
Date de parution : 06 janvier 2016
ISBN : 978-2-7560-6944-9

Nobody Owens quitte peu à peu l’enfance et ne peut plus se contenter de l’éducation prodiguée par les habitants (spectres et autres goules) zélés du cimetière. Il décide donc de se rendre à l’école contre l’avis de son tuteur, le vampire Silas. Pourtant, Bod est confiant, il lui suffira d’appliquer les techniques de ses amis et protecteurs pour se faire le plus discret possible, voire être carrément oublié par les humains. Hélas, pour cela il faut éviter de s’impliquer. Et si Bod se fait remarquer, il se mettra en danger, ramenant sur sa piste celui qui veut le trucider depuis qu’il est bébé, Jack.

Dans cette deuxième partie du diptyque adaptant The Graveyard Book (pas génialement traduit en français par L’étrange vie de Nobody Owens) de Neil Gaiman en comics, nous vivons l’adolescence du héros et la résolution de l’énigme qui entoure l’assassinat de ses parents.
Il faut reconnaître que cette partie est nettement moins sympathique et originale que le premier chapitre. L’idée de base de Neil Gaiman, avec ce gamin protégé et élevé par les « habitants » morts-vivants d’un cimetière possédait une bonne dose d’originalité et une certaine classe. De l’humour aussi.
L’évolution de l’enfant en adolescent n’est pas mal pensée non plus avec les déboires qui peuvent être liés à cet âge et aux relations entre pairs. Mais aussi avec ce petit inconvénient de devoir rester discret. Et pour ce faire l’utilisation de subterfuges peu académiques et carrément fantastiques.
En revanche, le thriller ou tout du moins la raison de l’assassinat et de la poursuite acharnée contre le jeune garçon sont peu pertinentes et nuisent à la narration.
Rien à voir avec l’adaptation en comics, c’est le récit de base qui pêche de ce côté-là.

Ce tome est de nouveau inégal au niveau des dessins. Mais les chapitres plus longs nous laissent plus nous imprégner de chaque ambiance et donc apprécier chaque style. Cette fois, rien ne m’a méchamment accroché l’œil. Et la variété de dessinateurs ne gêne en rien la narration.

Au global, cette adaptation L’étrange Vie de Nobody Owens s’avère soignée et plaisante. L’œuvre originale est assez percutante et sympathique pour qu’on soit aussi comblé par la lecture du comics. Seul bémol sur la qualité du thriller. Mais il reste une bien jolie histoire fantastique.


Tiphaine