L’heure est grave Ici (enfin reconnaissons que l’atmosphère n’a jamais été légère dans l’univers de Dead Letters). En effet, les âmes se font tout bonnement effacer du circuit. Bien malgré lui, Sam se trouve de nouveau missionné par Dieu pour trouver les coupables et stopper cette perte d’âmes. Mais personne ne lui fait de cadeau. Pire encore, il s’avère très difficile de trouver la vérité dans ce monde pervers et chaotique.

Le polar est rauque, âpre à l’image de ce dessin de Chris Visions où les personnages comme les décors deviennent flou sous les effets de pinceaux nerveux donnés par la mise en couleur. La narration de Christopher Sebela reste opaque elle aussi. Pleine de flashes back énigmatiques et de fausses pistes. Il semble que tous les protagonistes soient des menteurs professionnels et désabusés. Cerise sur le gâteau, la plupart d’entre eux se mentent à eux-mêmes ! Pour le coup, c’est un peu compliqué à suivre. Les virages à 180° sont légions, de même que les pistes qui ne mènent à rien.
On se sent englué à la lecture de ce thriller fantastique sur fond de guerre des gangs et de manipulation ésotérique.

Cette deuxième mission n’est pas plus claire ni sympathique que la précédente pour le pseudo héros de Dead Letters.
Pour ma part, j’ai du mal à me faire à ce monde tant au niveau narratif qu’au niveau graphique. Il me semble néanmoins, en me basant sur le cahier graphique final, que les illustrations gagneraient beaucoup à rester en noir et blanc.

Tiphaine