La Gamine que nous connaissions a bien grandi pour devenir Femme. Elle dirige son petit monde d’automates d’une main de fer tout en poursuivant un but unique. Mais elle est aussi bien seule. Si ce n’est l’amitié d’un chaperon aux conseils parfois douteux, Femme se terre dans la recherche au détriment de ses jeunes années qu’elle devrait consacrer au flirt et à l’insouciance.
Mais un autre problème se pose aussi. Les créations de porcelaine de Femme pourraient en effet faire balancer le résultat de n’importe quel combat. Pensez donc : plus aucune perte humaine parmi les rangs d’une armée ! Une certaine générale se met donc à convoiter les créations de Femme. Elle ferait tout pour les obtenir. Avec l’aide de son assistant, ils vont tout tenter pour contrainte celle qu’on ne contraint pas.
Tous les coups seront dès lors permis…

Quel plaisir intense de découvrir le second tome de cette trilogie !
Si les auteurs s’expliquent longuement sur la transformation (logique) de leur héroïne de Gamine et Femme, nous apprécions grandement de découvrir le personnage dans une version plus mûre. Avec son caractère intacte !
Bien sûr, nous aurions aussi aimé vivre toute la jeunesse de Gamine et son parcours de vie. Mais dans la logique de cette aventure précise (comme le stipulent bien les auteurs), l’évolution du personnage à travers un bon dans le temps s’avère nécessaire.
Et grâce au choix de publication d’un 96 pages couleurs, on peut bien appréhender chaque étape de la vie de cette personnalité extraordinaire.
La romance s’ajoute aux précédentes qualités de narration du tome 1 de Porcelaine. Et quelle romance ! Rien de simple, rien de mièvre. Une relation à l’image de l’héroïne, écorchée mais toujours battante et d’une intelligence presque animale.

On adore toujours les graphismes qui tirent souvent sur les influences Art Déco. Les expressions des personnages ont une justesse incroyable. Quant aux costumes, ils représentent de vraies œuvres d’art.

Pas la peine de réfléchir à plusieurs fois pour voir et clamer haut et fort que chaque album de Porcelaine est un petit chef d’œuvre. Quelle erreur ce serait de passer à côté !

Tiphaine