Josie est simplement la mère au foyer idéale des fifties. Elle élève ses deux adorables petites filles en jetant un œil a la belle-mère germanophone qui a élu domicile chez elle et en pratiquant avec zèle le bénévolat. Parfois, elle est un peu en retard pour servir le dîner parfait à son mari… mais ça, c’est parce que ses contrats comportent parfois des aléas niveau timing…
Car la pétillante brunette aux tenues impeccables vit une autre vie. Celle d’une tueuses implacable qui dézingue l’objet de ses contrats, sans autre souci que d’être à l’heure pour le cours de danse de sa progéniture.
Or le grand patron semble douter de la fidélité de sa séduisante recrue… A tel point qu’il met un contrat sur sa tête…

Avec ses délicieux dessins retro, ses ambiances fifties et son héroïne extrêmement charismatique, Lady killer dispose d’un maximum d’atouts pour séduire. Et ça fonctionne merveilleusement bien. On est très vite pris dans les filets de Josie et totalement de son côté. Quand elle tue sauvagement aussi bien que quand elle prépare le repas, on l’adore. Mais c’est quand elle lutte si élégamment pour sa survie qu’elle nous ensorcelle littéralement.
Le scénario monte en puissance, nous présentant d’abord l’héroïne, et ses petites habitudes de tueuses… On assiste ainsi à plusieurs contrats qui nous permettent de la voir œuvrer dans des tenues et décors divers. Ensuite, vient tout le jeu de défense de la confidentialité de sa vie privée puis sa lutte pour rester vivante. Le tout avec rythme et élégance, décidément le maître mot de ce comics.
Lady Killer est dans un sens une œuvre féministe comme le souligne la préface. Le comics met en scène un personnage féminin fort, capable d’assumer ses travers comme sa vie modèle.

Un vrai bon comics pastel mais sanguinolent dont nous sommes ravis de savoir qu’il aura une suite !

Tiphaine