1995, Mulder et Scully font face à de nouveaux cas non classés comme ce tueur en série dont les victimes, souvent handicapées sensorielles, meurent par trépanation, le sourire aux lèvres. Ou bien ce cannibale qui pense qu’ingérer ceux qu’il tue lui donne leurs aptitudes mentales (connaissance d’une langue, logique…) et leurs souvenirs (pratique pour les dossiers top secrets). Or les histoires s’entrecroisent et finissent toujours par rejoindre le point de départ découvert avec la prophétie de Fatima dans le tome précédent. Finalement, toutes les aventures font partie de la même conspiration, « Aquarius » qui nous éclaire aussi sur les cas d’enlèvements extraterrestres et nous ramène à Samantha, sœur de Fox.

Une gigantesque toile est donc tendue par Stefan Petrucha qui ose ce qui n’a pas été fait par Chris Carter dans la série TV. A savoir une histoire complète qui se retrouve dans tous les chapitres de l’aventure. Exit donc les épisodes « loners » (équivalent des one-shots) qui présentes des récits autoconclusifs comme dans la plupart des épisodes de la série. Cela nous est très bien expliqué dans les notes de fin de comics à propos de la mythologie de The X-Files.

Le dessin de Charlie Adlard reste personnel, notamment du fait qu’il ne pouvait copier fidèlement les attitudes des acteurs comme cela a pu être fait dans l’autre comics consacré à X-Files, plus récent et donc aidé par la documentation du net.
Pour ma part, je souligne la superbe succession de planches de la page 7 du chapitre 10. L’échange de regards entre les deux protagonistes ainsi que les expressions de visages en disent tellement long sans bulles que c’est un véritable plaisir de les découvrir au milieu de la narration.

Tiphaine