Gabriel Faune est de plus en plus perdu dans son enquête qui vise à identifier les 3 mortes de la Tour de la Réconciliation et comprendre l’attentat qui a ravagé la place principale de Métropolis. Il a donc laissé son co enquêteur, Lhomann, succomber à ses penchants schizophrènes et redevenir M. Certes plus efficace, l’homme en devient un tueur monstrueux qui s’en prend même à ses ami(e)s les plus cher(e)s.
Si l’ombre d’un certain Hitler plane sur beaucoup d’éléments liés à l’enquête, tout reste flou. Pour tenter de mieux comprendre son propre passé et peut-être celui de la Ville, Gabriel se concentre dorénavant sur une œuvre d’art mécanique : l’Automate Mental 45. La retrouver pourrait ouvrir les portes fermées de cette enquête.

Final grandiose et relativement peu prévisible pour la série Metropolis avec ce quatrième tome. Comme toujours, on se retrouve dans un criant hommage au cinéma expressionniste allemand avec une omniprésence de l’œuvre de Fritz Lang en toile de fond et des clins d’œil comme ce cabaret nommé l’Ange Bleu où se rend Faune.
L’enquête est difficilement soluble par le lecteur. Comme à son habitude, Serge Lehman nous plonge dans une uchronie intelligente mais très alambiquée. D’ailleurs, ce quatrième tome est selon moi le plus SF des quatre, compte tenu de sa relation aux machines qui s’ajoute aux distorsions historiques majeures et très bien mêlées à divers scénarii cinématographiques.

Metropolis est un excellent « French Comics », brillant hommage au cinéma allemand des années 20-30, et thriller efficace.

Tiphaine