Album Cartonné/ 64 pages couleurs
Date de parution : 21/04/2017
ISBN : 979-1033504276
Dans Death Road, nous allons faire la connaissance de Harold, un routier américain qui passe son temps sur la route et qui communique avec sa radio. La vie de famille n'est pas facile, surtout avec une adolescente capricieuse à la maison qui est gâtée par un père qui essaie de compenser son absence avec beaucoup de maladresse. Et cela malgré les réclamations de son épouse. Jasmine sait y faire et en profite, comme toute jeune fille de 16 ans qui se respecte.
Cette fuite de Harold, pour éviter les conflits a une explication : il voit des fantômes.
Mais il ne peut pas partager un si terrible secret avec ses proches. De cette situation découle de nombreuses incompréhensions et reproches.
Tout va basculer alors qu’Harold, après avoir discuter avec une fantôme, se décide (enfin) de tout déballer à sa fille. Mais le temps qu’il arrive chez lui, une voiture des plus étranges s’en prend à Jasmine, au point de provoquer un accident qui lui sera fatale.
Les retrouvailles entre père et fille dans ces circonstances aussi exceptionnelles que surnaturelles vont amener leur lot de questions et de surprises, qui ne seront pas toujours très plaisantes. Sur ce point, je vous laisse savourer la dernière page, qui est un cliff hanger très réussi.
Cette série prévue en 3 tomes, commence très fort. Tant de sujets sont déjà traités dans ce premier volume. Entre les problèmes relationnels : père-fille, entre ados avec leurs amourettes plus ou moins sérieuses…
Les fantômes et autres émissaires des enfers qui s’intéressent à Harold et Jasmine…
Pour le reste, il vous faudra lire la bd… Il y a l’embarras du choix.
David Boriau utilise ces thèmes avec une certaine légèreté, sans les éviter pour autant. Loin de tomber dans les clichés, Death Road se joue des codes pour les réorienter dans la direction qui pique votre curiosité. Rien de nouveau, mais une belle exploitation du genre.
Cela donne un rythme certain à la lecture. Avec des cases qui ne sont jamais figées, le découpage est très dynamique. L’effet est augmenté avec les angles de prise de vue, comme sur la page 17, avec ce gros zoom avant et une case du milieu qui déborde, ce qui donne un rendu explosif.
Les grands yeux des personnages décuplent leurs expressions, comme il se doit.
Vous aurez très vite l’impression de connaître tout ce petit monde depuis toujours en quelques instants. Leur capital sympathie n’est pas à négliger, même pour cette peste de Jasmine.
Le style graphique de José Garcia (dessinateur mexicain) n'est pas sans me rappeler celui d'Arthur de Pins, d'une certaine façon.
Un premier volume « sur les chapeaux de roues » pour Death Road. Voyons ce que nous réserve l’avenir, mais il semble radieux, même pour les morts.
Xavier |