Couverture souple avec rabat/240 pages couleurs
Date de parution : 26 avril 2017
ISBN : 9782369813712
La cité n’a pas de nom. Ou bien elle en a mille. C’est selon.
Si l’on est autochtone et issu de plusieurs générations vivant entre ses murs, elle ne se nomme pas. Si au contraire, on appartient à l’un des peuples conquérants qui l’ont épisodiquement occupée, elle porte le nom choisi par le peuple aux commandes.
En ce moment, c’est les habitants du pays Dao qui gouvernent la Cité. Et le jeune Kaidu, un peu tête en l’air et curieux des choses de la vie, investit les lieux pour rencontrer son père, un des généraux au pouvoir, et pour apprendre les techniques de combats et aider son peuple à conserver sa main mise sur la ville.
Rate, une jeune habitante originelle des lieux, mène une sorte de résistance active.
Lorsque les deux jeunes se rencontre, c’est d’abord une compétition entre eux, un jeu chat/souris pas très amical. Mais bientôt des liens se tissent, laissant entrevoir un espoir pour la Cité. C’est le moment pour Rate de découvrir l’élaboration d’un complot diabolique.
Histoire d’amitié improbable sur fond de manipulations politiques, La cité sans nom nous emmène dans une aventure rythmée. Tous les bons ingrédients s’y retrouvent avec une narration dynamique, de l’humour, des personnages au fort caractère mais qui peuvent changer car ils ne restent pas obtus. On assiste à l’initiation des deux jeunes héros, qui apprennent à se connaître (et à s’apprécier) à mesure qu’ils franchissent les épreuves rituelles qu’ils s’infligent l’un à l’autre.
Le choix des plans et l’enchaînement des cases participent à la dynamique générale de l’album. Les expressions faciales sont également assez travaillées avec des ombrés pour bien donner le ressenti des différents personnages et leurs intentions. Les décors et les costumes restent assez simplistes.
La cité sans nom est une trilogie. Ce premier tome est une vrai réussite, très équilibrée entre les complots, les actions et la construction des personnages. J’ai beaucoup apprécié cette lecture et me suis attachée très vite à ces jeunes révolutionnaires en herbe.
Assez classique mais très efficace !
Tiphaine |