Big Guy & Rusty le garçon robotAnnée de sortie : 2017

Auteur : MILLER F./DARROW G.
Editeur : Glénat Comics



Glénat Comics
112 pages couleurs
Date de parution : 10 mai 2017
ISBN : 9782344017968

Quand il ne reste plus aucun espoir face à un monstre géant qui est l'issue d'une expérience scientifique qui a mal tournée au Japon, il reste Rusty, le garçon robot. L'ultime chance du Japon de ne pas finir rayé de la surface de la Terre par cette espèce de croisement entre Gozilla, un dinosaure et un dragon. Ce petit concentré de technologie, même s'il n'est pas censé être en mission tout de suite, va voir reposer sur ces frêles épaules tout l'espoir d'une nation ?

Rempli de munitions et d'une volonté inébranlables Rusty va tomber sur un adversaire bien plus fort que lui. Face à son incapacité à régler le problème, du secours va venir depuis l'autre côté du Pacifique avec Big Guy, un gros robot américain toujours prêt à sauver le monde, comme savent si bien le faire les compatriotes de l'Oncle Sam.

Tous les poncifs du genre sont présents dans ce comics, avec un scénario bien classique, bien éculé.
Frank Miller aurait pu sortir des sentiers battus pour propulser The Big Guy and Rusty The Boy Robot au dessus de la mêlée, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas si grave, le résultat est déjà très agréable. Avec ce côté si propre et calibré que l'on se demande si c'est une référence ou une critique. L’histoire est si convenue, avec les États-Unis en sauveur du monde, que l'équilibre entre l'outil de propagande ou le second degré humoristique est toujours précaire. Nous penchons plus vers la blague, car le monstre est si grotesque, la transformation des victimes si improbables et l'attitude de Big Guy intangible. Quant à Rusty, toujours à essayer de se rendre utile, mais sans jamais réussir à servir à quoique ce soit...
Il ne faut pas oublier le discours du monstre, plein de suffisance et d'assurance sur sa suprématie, qui vaut aussi le détour.

Le dessin de Geof Darrow est un petit bijou si vous aimez le travail de précision. Il lui est impossible d'avoir un dessin simple avec des surfaces lisses. Tous est fignolé, comme si vous n'aviez que ces éléments importants dans la page, ou que vous regardiez. Les personnages ont des rides, leurs vêtements sont plissés, les bâtiments ont moult fenêtres, les monstres tant d'excroissances et autres écailles... avec de si nombreux logos de marques, dessins animés, jeux vidéo qui se retrouvent comme enseignes tout au long de ce comics. Tant de références...

Avantage de cette édition française, les nouvelles couleurs de Dave Stewart (Rumble, Hellboy) qui apportent un relief indéniable au travail monumental de Geof Darrow.
Bonus de choix : les couvertures réalisées par de nombreux artistes.
Si vous avez un bonne connaissance de la culture nippone, que vous appréciez les ambiances grind house et les films de monstres, vous vous délecterez de la lecture de The Big Guy and Rusty The Boy Robot.

Xavier