Grand est un flic qui se veut intègre. Il exerce dans les bas fonds de Los Angeles et est hanté par un dramatique événement survenu à sa femme. Il aurait besoin de se venger mais il n’est pas un exécuteur. Sa culpabilité lui colle à la peau au point de mettre en péril ce qui reste de son mariage. Alors sa fidèle coéquipière lui suggère de faire comme tous ses collègues : s’allier avec la pire engeance criminelle. Finissant par pactiser avec Wendall, il accepte de rechercher pour le truand les trois personnes qui l’ont escroqué et les lui livrer. En échange, sa vengeance trouvera le bras armé qui lui manque. Mais à faire contrat avec le diable on risque beaucoup, et on n’imagine jamais assez le pire !

Thriller musclé et prenant, Lowlifes fait partie des éditions mixes de Glénat. Un scénariste américain pour un illustrateur français et un one shot pur et dur. On croirait arpenter les quartiers glauques, l’envers d’un décor hollywoodien de mascarade. L’action est toujours au rendez-vous avec un découpage efficace. La narration montre un personnage principal qui a toujours un train de retard, même pour comprendre ce qui se passe. Même après plusieurs déconvenues. Et ce décalage est vraiment intéressant pour appréhender le récit car il nous ralentit nous aussi en tant que lecteur, alors qu’il faudrait agir, vite ; se décider fermement.

Un polar vraiment percutant avec un gros dossier final de making of qui rajoute de l’intérêt à l’ensemble. Chassé/croisé d’auteurs internationaux réussi !

Tiphaine