Ombre BlancheAnnée de sortie : 2011

Auteur : HOUSMAN Clemence
Editeur : Le Pré aux clercs




couverture souple/192pages


recueil de 2 nouvelles + postface Jean-Pierre Dionnet


Date de parution : 1er septembre 2011


ISBN : 978-2-84228-460-2





Il fait déjà nuit et les habitants d'un hameau isolé se sont regroupés dans la ferme la plus grande. Ils participent à la veillée hivernale tout en accomplissant divers taches (couture, bricolage, cuisine...). Tous sont là, enfants comme anciens, à l'exception d'un des jeunes chasseurs par encore rentré. Son jumeau assure la sécurité de la maisonnée. Du moins le croit-on.


Soudain un appel désespéré, proche du mumure, et des coups frappés à la porte. Un frisson parcoure chaque échine. Quand enfin, on se décide à ouvrir la porte, on n'y trouve personne. Les étranges murmures afolés reprennent sitôt la porte refermée...





Ce recueil se compose de deux nouvelles et d'une postface remarquable.


« Ombre Blanche » (titre original en anglais « Le loup garou ») est un des premiers romans gothiques publiés. Clemence Housman, dont c'est une des trois œuvres rédigées connues, y décrit les agissements d'une femme loup d'une beauté inégalable. Le suspense et l'horreur de la situation montent graduellement avec une forte influence de la Nature. Les caractères des personnages sont finement développés et l'auteure souligne bien les faiblesses de chacun. On retrouve au fil des pages des gravures réalisées par Lawrence et Clemence Housman illustrant le texte.


« Mer Inconnue » conte les aventures d'un jeune marin qui fait fi des légendes entourant une île damnée et décide d'y aborder. Là encore, on sent l'angoisse monter progressivement et un goût du détail bien senti. On regrette néanmoins qu'il ne s'agisse pas de la nouvelle complète mais de quelques chapitres bien choisis.


La postface, rédigée par Jean-Pierre Dionnet, remet ces deux textes en perspective. Elle permet surtout de mieux connaître la famille Housman, qui oeuvra plutôt en dehors des sentiers battus. On se plait à découvrir Clemence et à comprendre ce qui a motivé ses écrits. Et surtout, on profite de nombreuses gravures publiées en fin de cet ouvrage. On perçoit ainsi de manière optimale le style tortueux et la finesse de ces illustrations atypiques.





Les éditions du Pré aux clercs nous proposent une fois encore un ouvrage polymorphe qui met en avant différents talents. Un retour aux sources des romans gothiques britanniques étant toujours des plus apréciables, on ne peut que se réjouir ce cette publication.





Tiphaine