L'Autre Dracula contre l'Ordre Noir de la Golden DawnAnnée de sortie : 2011

Auteur : MARK Tony
Editeur : Blanche



Roman Broché/224p.
Date de parution : 06 octobre 2011
ISBN : 978-2846282925

Voici le second tome de ‘l’Autre Dracula’, version alternative (et érotique) du Dracula de Bram Stoker.
Sept années ont passé depuis les - authentiques – événements décrits dans le journal de Jonathan Harker.
Dans « L’Autre Dracula », l’homme de loi avait rétabli les faits romancés par Bram Stoker et donné une toute nouvelle personnalité à Vlad Tepes. Il avait également éclairé le lecteur sur ses mœurs très libres et sur son homosexualité, révélée et sublimée par le vampire.

Alors que Lucy et son mari Arthur sont rappelés aux Etats Unis pour des affaires familiales, Jonathan ressent de nouveau l’appel de Dracula jusque dans ses rêves. Il décide donc de retourner dans les Carpates. Mina le supplie de l’accompagner. Le couple laisse donc à Londres leur fils Quincy pour se rendre dans le château de Dracula. Mais les rêves étranges se succèdent et leur hôte ne se présente même pas à eux lors de leur arrivée.

Cet Autre Dracula est décidément une version pleine d’humour. L’auteur se révèle un fin connaisseur du XIXème siècle, de l’œuvre de Stoker et de l’écrivain lui-même, et se plaît à jouer avec l’Histoire et à la détourner de ci de là. Il fallait obligatoirement maîtriser le roman originel pour réussir à proposer une puis deux versions alternatives.
Si il est intéressant à découvrir à bien des points de vues, le roman reste à réserver à un public averti, étant franchement érotique (rien d’étonnant vue la maison d’édition). Il est vrai que la sensualité et la liberté des mœurs sont souvent associées aux vampires mais les textes sont rarement aussi explicites. On devine une certaine provocation (et aussi un grand amusement de l’auteur) face aux prudes versions d’éternels adolescents aux dents longues servies dans la série Twilight.
L’intrigue, quant à elle, n’est pas excessivement élaborée et se résout un peu trop précipitamment sur la fin du roman. Elle ne constitue cependant pas le plus grand intérêt du livre qui vaut surtout par la qualité du détournement et la justesse des informations distillées (voire les détails historiques sur le passage du ‘coming out’ de Vlad Tepes).

Un détournement distrayant mais aussi fort sulfureux, à réserver aux adultes consentants.


Tiphaine