Iku est encore sous le choc de la révélation eue à la fin du tome précédent.
Dojo, son chef inflexible, et le prince charmant qui lui a inspiré sa vocation ne font qu’un !
Elle éprouve donc beaucoup de difficultés à se trouver en présence de Dojo et agit alors de façon très impulsive et maladroite (comme lui faire une prise de judo).
Parallèlement, la censure contre les livres et la culture est de plus en plus virulente. Un nombre croissant de mots sont interdits dans les journaux.
Une œuvre d’art contestataire exposée dans une bibliothèque va nécessiter l’intervention du GIB.
Hélas, cette bibliothèque se trouve dans la région où habite la famille de Iku. Or, cette dernière n’ a toujours pas expliqué à ses parents qu’elle était soldat. Elle aimerait donc se faire dispenser de cette mission. Mais Dojo refuse, lui signalant qu’il est temps de faire face à ses démons.

Voici déjà l’avant-dernier tome du roman Library Wars (dont glénat publie également la très fidèle version manga). Si du côté des sentiments et des relations humaines les choses semblent se décanter, il n’en va pas de même avec la censure. De plus en plus dure et irréfléchie, celle-ci met en danger la liberté de penser. D’ailleurs, le nom du tableau litigieux est « la liberté » ce qui s’avère significatif.

Ce roman se lit facilement, mêlant les intrigues de cœur propre au shôjo et les combats contre la censure sous toutes ses formes. Il est découpé en cinq chapitres qui pourraient chacun faire l’objet d’un volume du manga.
On retrouve avec plaisir les différents protagonistes. On aime cette idée de défendre les livres et les idéaux. Il est triste de voir ces fervents admirateurs de la culture, notamment littéraire, recourir aux armes pour défendre la liberté d’expression. Ce Japon de 2020 fait vraiment froid dans le dos.

L’intrigue est assez agréable et prenante pour qu’on attende avec une certaine impatience la conclusion des aventures d’Iku et du GIB dans le prochain tome.