Sans Forme - Le Protectorat de l'ombrelle 2Année de sortie : 2011

Auteur : CARRIGER Gail
Editeur : Orbit



Roman broché, 324pages
Traduit de l’américain par Sylvie DENIS
Illustration de couverture : Fond ©Express/Hulton
Archives/GettyImages
Personnage ©Donna Ricci
Date de parution : 2 novembre 2011
ISBN : 978-2360510399

Rien ne va plus ! Le pouvoir d’Alexia, ou plutôt son non-pouvoir de paranaturelle, à savoir absorber la force des êtres surnaturels et leurs enlever leurs attributs fantastiques, semble se répandre dangereusement sur Londres sans qu’elle n’y soit pour rien. Quelle chose peut-être assez puissante pour toucher toute une zone géographique alors qu’Alexia ne peut agir qu’en mettant sa peau en contact avec celle d’un être surnaturel ?
Du coup, son loup-garou de mari se retrouve tout ce qu’il y a de plus normal.
D’autres soucis ne tardent pas à faire surface comme le débarquement impromptu de toute une meute dans le parc du château ou l’amour inconsidéré de Ivy pour un porte-clef, acteur de surcroix !
Ce n’est pas parce que son mari lui offre une ombrelle à la pointe de la technologie et hyper pratique (mais tout à fait inesthétique) qu’Alexia va se consoler. En outre, elle s’aperçoit qu’elle est malade en dirigeable et que quelqu’un semble encore vouloir la tuer. Tandis que plane sur ce deuxième volume l’ombre du père qu’elle n’a jamais connu, Alexia a bien fort à faire !

Toujours aussi sympathique, l’héroïne nous entraîne dans des histoires abracadabrantes de vampires, de lycans, de momies, de dirigeables et d’étherographes ! Gail Carriger joue allégrement avec les codes de la littérature de genre en la saupoudrant savamment avec des éléments désuets empruntés aux auteurs britanniques telle Jane Austen. Ce décalage fonctionne toujours aussi bien. Cependant l’auteur a tendance à en rajouter un peu trop, ce qui fait parfois basculer « Sans Forme » dans une sorte de burlesque excessif, surtout dans le premier tiers du roman.

La fin du roman implique obligatoirement une suite. Elle devrait être percutante mais elle me laisse un peu sur la réserve à cause d’un roman vampirique bit-lit à succès sorti sur un sujet qui paraît se rapprocher du propos lu dans les dernières lignes de Sans Forme. Vous comprendrez que je préfère rester dans le vague pour ne rien dévoiler des dernières pages (même si vous soupçonnerez certaines choses en cours de lecture).
Je fais malgré tout confiance à Gail Carriger pour nous servir une nouvelle aventure original et qui ne pourra être rapprochée que des œuvres auxquelles l’auteur fera volontairement référence.

Un deuxième tome du Protectorat de l’Ombrelle un peu moins piquant et surprenant que le premier mais toujours très plaisant à lire.


Tiphaine