Folio SF vous propose en ce début d’année 2012 de (re)découvrir certaines nouvelles publiées par Isaac ASIMOV entre 1957 et 1973.
Vous retrouverez 14 textes du grand maître qui nous a quittés le 6 avril 1992.
Outre l’intérêt évident de cette lecture en raison de la grande qualité d’écriture d’ASIMOV, ce qui va vous attirez vers ce recueil de nouvelles est le fait suivant : Isaac ASIMOV présente lui-même chaque texte et rajoute un petit mot en guise de conclusion.

Vous allez ainsi avoir de nombreuses explications qui remettent en perspectives chaque histoire. Vous saurez dans quelles conditions le récit a vu le jour, où vivait l’auteur et le nombre de fois qu’il a été refusé par les éditeurs. Car oui, les nouvelles d’Isaac ASIMOV ont été régulièrement refusées par les éditeurs. Cela rassurera peut-être les écrivains en herbe qui ont ou vont recevoir des lettres de refus après l’envoi de leur manuscrit. Cela arrive à tout le monde, même aux plus grands. Alors ne perdez pas espoir, continuez de travailler et pour commencer, lisez ce recueil, car il y est toujours bon de revenir aux fondateurs de temps en temps et de suivre leurs conseils, comme par exemple celui donné pour Pluie, pluie, va-t’en ! : ne jamais mettre de références contemporaines.
Bien que cela n’ait en réalité aucune incidence sur la qualité du texte, car ici ASIMOV raconte la rencontre entre deux familles de voisins. Ceux qui sont les nouveaux venus dans le quartier ont un comportement quelque peu atypique, car ils sont obsédés par la météo et semblent avoir une hantise des averses.

Vous lirez plusieurs fois que les textes d’ASIMOV ont vu leur forme modifiée par le directeur éditorial de la revue qui avait accepté de les publier. Sur ce point, Isaac ASIMOV a un avis partagé. Il lui est arrivé de reprendre le titre originellement prévu lors de l’édition en recueil ou de finalement trouver que le directeur éditorial avait eu une très bonne idée.

Avec Pauvres imbéciles, vous vous apercevrez qu’il est possible de produire un très bon texte intemporel sur un sujet de nombreuses fois traité. Preuve qu’il est toujours possible de parler des mêmes sujets encore et encore, du moment que l’angle d’attaque est pertinent.

Cher Jupiter joue avec le mystère et la curiosité du lecteur pour ne vous révéler que dans les toutes dernières lignes le sujet de la nouvelle. Du très grand art.

Vous pourrez rêver en repensant à Qu’est-ce que ça peut bien faire à une abeille ? et vous demander quelle est véritablement la place de l’homme dans l’univers.

Le fondateur est un texte déroutant, car il a été commandé à ASIMOV par Frederik POHL. Ce dernier a envoyé une image à Isaac ASIMOV et lui a demandé d’écrire une nouvelle à partir de celle-ci. Si ASIMOV a eu le plus grand mal à rédiger Le fondateur, le résultat est appréciable.

C’est un peu la même chose pour 2430 et Le meilleur atout. Tout a commencé par une demande d’IBM Magazine qui a envoyé une citation de J.B. PRIESTLEY à Isaac ASIMOV. Ce dernier a d’abord écrit un texte qui illustrait la citation, cela donne 2430. Mais IBM Magazine ne fut pas satisfait et demanda à ASIMOV de rédiger au contraire une histoire qui prendrait le contre-pied de la citation, le résultat en est Le meilleur atout. Il est vraiment intéressant de voir les différences obtenues.

Voici quelques exemples, qui je l’espère vous donneront envie d’en savoir d’avantage sur les 14 textes qui figurent dans ce recueil.

Isaac ASIMOV fait partie de ces piliers de la SF que tout le monde se doit d’avoir lu. Si vous hésitez encore à vous lancer dans le cycle de Fondation ou des Robots, ces nouvelles peuvent constituer un tremplin qui vous rassureront sur une évidence : la SF d’ASIMOV n’est pas ancienne. Si la date de parution n’était pas précisée à côté de chaque histoire vous seriez bien incapable de leur donner une époque. C’est tout l’attrait et la force des aventures que vous propose ce génie : ses écrits qui datent pour certains de plus de 60 ans sont toujours précurseurs. Alors sachez apprécier à leur juste valeur ces 14 nouvelles : Oldies but Goldies.