Roman broché/344 p.
Date de parution : 20 janvier 2012
ISBN : 9782352945451
Christine, capitaine de police fait quotidiennement face à ses démons et à un passé difficile. De caractère plus qu’affirmé, elle prend les affaires criminelles à bras le corps, faisant fi des remarques homophobes de son chef et des railleries de certains collègues.
Alors qu’elle a bien du mal à gérer les frasques de sa nouvelle maîtresse, une série de crimes se déroulent au sein de laboratoires de recherches. D’éminents spécialistes du sang sont assassinés de manière incongrue et bestiale mais les enquêteurs ont du mal à identifier le type de blessure et ce qui pourrait donner ce résultat. Par ailleurs, chaque victime est complètement vidée de son sang.
En parallèle, on découvre Donnadieu, jeune homme énigmatique qui s’entiche de Christine en la voyant remplacer une actrice de théâtre dans une pièce dédiée à la période de la Terreur. Mais Donnadieu, n’a rien de normal. Il vit la nuit et est doué de pouvoirs particuliers. Il a aussi des accès d’hypermnésie qui font émerger des souvenirs d’un autre âge.
Pour attirer l’attention de la policière écorchée, l’homme de la nuit va commettre plus de crimes mais aussi prendre en otage les êtres proches de Christine.
Roman vampirique construit sur un schéma développé dans les premiers romans fantastiques, Le Dernier vampire se distingue de la mouvance actuelle de la Bit-Lit. On y retrouve une véritable transformation du personnage du vampire qui gagne en maturité à mesure que les années passent et grâce à ses interactions avec les personnages qu’il rencontre.
Une part très importante de l’histoire est consacrée à la période historique où le vampire en devient un. Cela permet à l’auteur de développer un fort contexte historique sur une époque rarement traitée dans la littérature vampirique, la Révolution Française, et plus particulièrement sur les Girondins.
Nous naviguons entre le labyrinthe des rues parisiennes et les chais bordelais pour un voyage dépaysant et œnologique. Le vampire évolue au cours de la narration et nous assistons à la construction de sa personnalité.
L’écriture de Jeanne Faivre d’Arcier est dynamique et moderne. Ses personnages très typés sont tout en cohérence. Le roman fonctionnant sur un triangle autour de trois personnalités aussi différentes qu’importantes. Il y a une (des) histoire(s) d’amour. Mais elles ne parasitent pas le récit. Elles le complètent parfaitement en justifiant le parcours des personnages, et en provocant les retournements de situations.
Je regrette un peu le déséquilibre entre les passages historiques et la maladie dont souffrent les vampires et qui explique les meurtres du début. J’aurais aimé que le roman soit plus orienté sur les recherches autour du sang etc. Mais cela n’enlève ni la qualité d’écriture ni l’intérêt du récit tel qu’il est.
Le Dernier vampire est donc une bonne alternative à la bit-lit pour ceux qui veulent un roman vampirique moderne qui respecte les codes fantastiques classiques avec en plus une période historique peu traitée dans ce genre.
Tiphaine |