L’Alliage de la justice - Une histoire des Fils-des-BrumesAnnée de sortie : 2012

Auteur : SANDERSON Brandon
Editeur : Orbit



Couverture brochée/314p.
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Mélanie FAZI
Date de parution : 11 avril 2012
ISBN : 9782360510504

Eminent et combatif garde-loi des Rocailles, Waxillium Ladrian se voit contraint de remiser cache-poussière et armes à feu afin de se consacrer à son rang de Lord d’une des maisons les plus importantes d'Elendel. Certes traumatisé par un triste accident dont il est l’auteur, il ne prend pas de bonne grâce ses nouvelles fonctions, imposées par le décès soudain de tous les héritiers qui le précédaient. Il s’apprête à apprendre les bonnes manières et à chercher une épouse, lorsqu’un vieux compagnon le retrouve. Jouant les consciences diaboliques, Wayne, maître du déguisement, un peu voleur et fine gâchette, lui apporte des raisons de reprendre du service. Wax suivra-t-il son instinct ou se laissera-t-il endormir par le poids de son nouveau rang ?

Au premier abord, il s’avère quelque peu déroutant de retrouver l’univers des Fils-des-Brumes, de ceux dont le destin nous a captivés, Kelsier et Vin, alors même qu’ils sont devenus des légendes. Cinq cent ans ont passé. Et si l’allomancie et la ferrochimie existent toujours, elles ont évolué, tout comme les légendes, les religions et les cités du monde que nous avions découvert avec la trilogie précédente. L’électricité envahit un monde steampunk et western auquel nous ne sommes pas habitués.

Passée la première stupeur, quelle délicieuse lecture nous avons là !
Le maître Sanderson joue encore une fois à merveille avec les genres et les techniques narratives.
Il nous offre de nouveau un roman avec des personnages extrêmement charismatiques, aux caractères hyper élaborés.
Mais surtout il sait encore proposer ce mélange narratif exceptionnel avec un univers de western et des combats très orchestrés (les armes à feu ont majoritairement remplacé les armes blanches et les affrontements à mains nues auxquels nous étions habitués), des complots, un thriller très prenant, des personnages antagonistes, une belle amourette, une franche amitié, et de l’aventure dans tous les sens.

Evidemment l’écriture reste toujours aussi plaisante, servie par l’impeccable traduction de Mélanie Fazi. Au passage, félicitons Orbit de conserver le duo écrivain/traducteur. Lorsque l’on voit au premier roman qu’il fonctionne, il est bon de le garder. Cela permet au lecteur de rentrer confortablement et sans mauvaise surprise dans les suites. C’est particulièrement vrai avec la nouvelle proposée en fin d’ouvrage, Le onzième métal. Cette dernière se passe en effet avant la trilogie Fils-des-Brumes et nous y retrouvons Kelsier et l’ambiance particulière des premiers romans. La traduction de Mélanie Fazi s’y révèle d’autant plus essentielle.

Ce court roman m’a vraiment beaucoup plu de part son ambiance et ses personnages. J’ai vraiment aimé retrouver les codes des fils-des-brumes, modifiés dans un nouvel univers. La petite nouvelle en fin de livre joue comme une piqûre de rappel, nous présentant une intéressante préquelle à la trilogie.



Tiphaine