Collection : Chroniques d’Occitània
Roman broché / 447 pages
Illustrations (couverture et à l’intérieur) : Jean-Mathias Xavier
Date de parution : 20 octobre 2011
ISBN : 978-2354501792
Alban a beau être l’héritier d’un Castel perdu, il ne possède que le titre et pas l’approbation des gens du village. Ces derniers lui préfèrent sans aucun doute son demi-frère le blond Enric. Il faut dire qu’Alban subit la malédiction de la Brêche depuis sa naissance où il est apparu difforme aux yeux du monde. Le raccourci a rapidement été fait par les villageois qui y voient la marque du Diable : Alban est un monstre ! Visage perpétuellement caché par un masque de cuir, traînant sa force surhumaine et son bras extraordinairement énorme, il n’hésite pourtant pas à seconder son père pour faire fuir la malbeste qui menace Tournemire. Hélas, si son courage éclate aux yeux de son géniteur, cela ne suffira pas pour s’attirer les faveurs des pauvres gens. Si son père vient à mourir, devra-t-il suivre les conseils du légendaire traquebeste Enguerrand de Trencavel ou prendre les rênes du fief ?
Au début de sa vie d’homme, Alban doit donc choisir sa destinée tout en se découvrant lui-même. Il va rencontrer d’insolites compagnons (humains ou non), des personnages doués d’étranges pouvoirs, la haine des uns, l’ambition des autres… Peut-être trouvera-t-il, contre toute attente, l’amitié ou bien l’amour ?
Jean-Luc Marcastel, reprend sa voix de conteur des chroniques d’Occitània (qu’il avait fort bien utilisée pour les cinq tomes des aventures de Louis Le Galoup) avec un bien singulier et attachant nouveau héros.
De nouveau, tous les ingrédients sont réunis pour une aventure destinée aux lecteurs de tout âge.
Car c’est effectivement d’une geste qu’il s’agit. Avec ses héros, ses traîtres, sa magie, sa quête et ses mystères. Et… cerise sur le gâteau… son troubadour ! Non content de jouer les conteurs facétieux et doués pour laisser l’histoire en suspend à la fin de la veillée, Jean Luc Marcastel, développe en effet tout un pan d’Occitània, les chants des trobadors. D’ailleurs, il les inclus joliment dans son texte, en langue d’Oc avec traduction et références (que des grands noms) en bas de page.
On retrouve également la patte des éditions Nouvel Angle/Matagot qui proposent un objet plus qu’un simple recueil. Le complice illustrateur de toujours, Jean Mathias Xavier, donne donc une consistance graphique aux personnages en fin de volume. Tandis que le lecteur se voit offrir en bonus un lexique d’occitan et « Les chroniques des Maljours ». Cet écrit se veut un éclairage important sur toutes les chroniques d’Occitània puisque la période évoquée est à la source des légendes de Louis et Alban.
Cette nouvelle saga se passe quelques 300 ans avant celle du galoup. Elle peut se lire tout à fait indépendamment. D’ailleurs, n’espérez pas retrouver Louis et ses compagnons. Néanmoins, La Geste d’Alban et ses suppléments peuvent aider à mieux percevoir encore l’histoire d’Occitània, l’ambiance particulière de ses terres, le caractère original de ses gens et la puissance de ses légendes. La Brêche, encore plus omniprésente dans cette saga, n’a par exemple pas livré tous ses secrets. Loin s’en faut.
Tiphaine |