Depuis plusieurs années vous avez pu constaté que la mode était aux zombies.
V.M. ZITO leur rend hommage avec L’homme des morts (« The Return Man » en VO), de belle manière.

V.M. ZITO a su adopter un point de vue intéressant pour traiter du problème zombie : nous allons suivre Henry Marco, un homme solitaire, devenu chasseur suite à l’invasion. Mais un chasseur différent : il traque et tue des zombies sur commande. Cette mort définitive permet aux familles de faire leur véritable deuil.
Et si vous croyez que les choses sont simples, détrompez vous : les Etats-Unis vivent maintenant coupés en deux. Il y a la zone infestée : sauvage, hostile, sans loi, sans limite. Et il y a la zone non infestée : ultra sécurisée, ultra fliquée pour ne pas dire totalitariste.

Pour Henry Marco, son « travail » lui permet de gagner sa vie grâce à son agent resté en zone saine. Et aussi de s’occuper l’esprit. Car lui aussi aimerait pouvoir faire son deuil d’un être cher. Si seulement il pouvait croiser la route de ce zombie pour mettre fin à son attente…
Mais les choses ne se passent jamais comme souhaitées. Les zombies ne pensent pas comme nous. Ils ont beau être lents, ils sont tenaces et n’ont qu’un seul objectif : vous contaminer à votre tour.

Et si seulement les zombies étaient la seule source d’ennui pour Henry Marco, mais ce n’est pas le cas. Plusieurs personnes le connaissent et sont bien décidées à utiliser ses compétences : celles de chasseur qu’il a développée depuis l’arrivée des zombies et celles d’avant l’apocalypse.
Reste pour Henry Marco à faire des choix et à tenter de tirer son épingle du jeu, si tant est que cela soit possible.

L’écriture de V.M. ZITO est à la fois fluide et angoissante. Tel un serpent qui se collerait à votre cou. Il sait se rapprocher doucement et silencieusement de vous grâce à des passages consacrés à Henry Marco, personnage charismatique et attachant. Puis l’attaque survient, fulgurante, inattendue, glaçante. Vous ne saurez jamais comment Henry Marco pourra se sortir de ces situations mortelles, ni quelles séquelles il en conservera.
C’est tout l’intérêt du roman : avoir peur pour Henry Marco, encore et toujours. Et quelle que soit la menace d’ailleurs : qu’elle vienne des zombies ou des hommes. Rien ne lui sera épargné. Comme si Henry Marco devait être une sorte de martyr torturé au quotidien aussi bien physiquement que moralement. Le voir lutter, encore et toujours fait de lui un véritable héros.
Il vous reste à découvrir quelles épreuves il devra surmonter et si vous avez les nerfs assez solides pour les affronter à ses côtés.

A noter que le roman est en cours d’adaptation au cinéma