La mort c’est simple : ce n’est plus un passage obligatoire. Ou plutôt, on peut mourir et se régénérer sans problème. Enfin pas vraiment… car il y a en conséquence un peu trop de vivants sur la planète. C’est pourquoi le gouvernement et son ministère de la mort ont instauré une règle. Pas plus de sept régénérations possibles. Les autres « personnes » restant ensuite dans un monde parallèle dédié aux morts.
Mais voilà qu’une situation inédite se développe : les morts se suicident !
Roïn Venkoo se voit confier une enquête secrète qui le mènera dans le monde des morts, dans les rêves et les cauchemars des vivants. Ses seuls alliés dans cet incroyable imbroglio seront ses meubles de maison…

On retrouve dans ce sympathique et grinçant roman tout ce qu’on aime chez son auteur. Son ironie, ses jeux de mots, son univers où les objets deviennent maîtres du monde et ses pieds de nez à la faucheuse.
L’écriture est toujours très agréable dans ce roman servi par de très courts chapitres qui rendent la lecture encore plus fluide. En réalité, Antoine Lencou en profite pour tisser savamment sa toile. Un véritable complot bien tordu s’organise dans ce monde loufoque et décalé à souhait. Et bien sûr, ce sera difficile pour le lecteur de ne pas se faire avoir. A cœur vaillant, rien n’est toutefois impossible. Gardez espoir, vous échapperez peut-être des rets du filet tendu par l’auteur !

Au risque de trop en dévoiler, je ne détaillerai pas plus ma lecture. Sachez cependant qu’elle fut diablement bonne. Décidément je suis une fan de Monsieur Lencou ! Son humour, son style, ses personnages et ses histoires. Tout. Une vraie fan, promis.
A corps perdu est un roman original, intrigant et qui porte la patte de son talentueux auteur. N’hésitez pas à découvrir cet insolite univers !