Tout va pour le mieux dans la meilleure des galaxies, les différents peuples vivant enfin en paix.
Les humains héros des précédents ouvrages sont dorénavant passés à la postérité tandis que le Réfleur joue les Dieux et que Betsy s’enorgueillit de son titre d’Impératrice de CoCoon.
Cependant les Nods se divisent. Certains d’entre eux se radicalisent même et souhaitent l’éradication de toute entité galactique qui ne soit pas eux. Mais ces agressifs se voient bientôt attaqués, assassinés les uns après les autres. Le coupable ? (le rédempteur ?) Un chronaute qui commet ses méfaits en voyageant dans le passé.
Une jeune Nodette, révoltée par la mort de ses parents, décide alors de s’opposer à leur tueur et de le poursuivre dans le Temps…

Ce troisième opus de la Saga des poubelles est sans doute le plus abouti. Il fonctionne sur plusieurs niveaux de lectures et comme un jeu de piste grâce aux flashes back et sauts dans le Temps.
On retrouve les personnages et/ou leurs descendants ainsi que leurs évolutions plus ou moins favorables. L’auteur prend un malin plaisir à citer son fameux Guide de la poubelle galactique plus que de raison. Les références foisonnent : Marvin évidemment, mais aussi Ender, Lovecraft, Star Wars, Armaggedon… Toutefois, elles fonctionnent plus comme des clins d’œil au lecteur que comme de réels hommages.

Côté style, on salue le travail des relecteurs de Griffe d’Encre ! Mais aussi Guillaume Suzanne qui ne s’est pas emmêlé les pinceaux.
La typographie est d’importance, notamment en ce qui concerne la race chronaute, dont les paroles se lisent en miroir. D’autre part, les pensées télépathiques se déclinent en italiques. Cela facilite notre travail de lecteur mais demande aussi une certaine gymnastique, nous rendant agréablement actifs lors de la découverte de l’ouvrage. L’auteur maîtrise les sauts dans le Temps et ne brouille pas trop l’esprit du lecteur ce qui permet de ne jamais perdre pied (pour les chaussures c’est une autre histoire !).

J’avais peur d’être gênée par la durée écoulée entre le précédent tome et celui-ci. Ce n’est absolument pas le cas car l’époque n’est pas du tout la même. Je pense même que Sale Temps pour les poubelles peut se lire sans connaître toute la saga (mais cela serait fort dommage en considérant les références présentes autour des différents personnages).

J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture avec Sale Temps pour les poubelles. J’ai beaucoup souri, un peu trituré mes méninges, fait preuve de gymnastique oculaire et cérébrale, et finalement bien profité de toute la novella.