Avec Agnus Dei, vous tenez entre vos mains la fin de la trilogie apocalyptique d’Alice Scarling.
Le volume précédent avait été guerrier, dans ce troisième tome, l’histoire se recentre dans un premier temps sur les personnages et les tergiversations sentimentales de Sascha. Afin de repartir vers ce que tous les lecteurs attendent : le choix final de Sascha entre le ciel ou l’enfer.
Mais croyez vous que Sascha, qui n’arrive déjà pas à se décider entre Zekiel et Raphaël, va pouvoir trancher en faveur de Luc ou de Jo ? Toujours au cœur d’un déchirement, toujours au milieu d’un dilemme, la fille du Diable va prendre en pleine figure les révélations qui tombent en cascade tout au long de votre lecture.

Comme vous pouviez vous en douter, personne n’a joué franc jeu depuis le début. Mais ce ne sont pas toujours les plus blanc agneaux qui sont les moins féroces. Nous parlons de l’Apocalypse tout de même : des millions de morts, une civilisation à reconstruire etc.
Qui peut bien vouloir d’un tel chaos ? Et pour quel résultat ? Qui en sortirait vraiment vainqueur ? Comment voulez vous qu’une jeune fille puisse faire basculer l’équilibre entre les anges et les démons ?
Et pourtant ses choix vont bel et bien être cruciaux.
Elle ne sera jamais seule. Nombreux sont ceux qui la conseilleront ou tenteront de lui donner des ordres. Car le principe du destin tout tracé, c’est bon pour les humains. Lorsque l’on est un général des Enfers ou un Archange, tout est possible. Sascha tient entre ses mains l’avenir du monde pour ne pas dire celui de l’univers.
Comment se fait-il qu’une fille aussi inconstante dans sa vie se retrouve à pouvoir décider de l’avenir de tant de créatures (humains, vampires, loups-garous, sorcières, anges, démons…) ? C’est une blague faite par quelqu’un qui a un humour très noir.

C’est en quelque sorte le cas d’Alice Scarling, qui s’amuse des codes de la bit-lit. Pour le prendre qu’un exemple, le choix du prénom de Kevin (je ne vous dirai pas de qui il s’agit). Quel cliché ! Et c’est si drôle de le voir strip-teaseur dans un club sado-masochiste… Il fallait oser. Alice Scarling a franchi le pas.
Cela donne un résultat surprenant, car Requiem pour Sascha et bien une trilogie de bit-lit à 100%, avec ses créatures fantastiques et sa romance (contenu explicite inclus).
Dans le même temps, tout est poussé à l’extrême, à la limite du grotesque. C’est ce paradoxe, qui est plaisant.

Requiem pour Saschaest à la limite entre l’hommage au genre et la parodie. Ce qui permet à tout le monde de s’y retrouver. Vous sourirez souvent à la lecture de ce dernier tome, plein de révélations aussi invraisemblables que plausibles. Après tout, nous sommes dans un monde fantastique, tout est possible.

Alors si vous n’avez pas peur de vous retrouver entre deux feux, si vous vous êtes toujours demandé à quoi pourrait ressembler un duel entre Dieu et le Diable, si vous n’êtes pas un(e) jeune vierge effarouché(e) qui rougit à la première allusion, si vous avez quelques références musicales dans les mouvances rock ou métal, vous pouvez vous lancer dans cette trilogie, qui se clôture ici de belle manière.