Les poubelles pleurent aussi Année de sortie : 2008

Auteur : SUZANNE Guillaume
Editeur : Griffe d'Encre



Novella de 80 pages

Illustration de couverture : ZARIEL

Date de parution : 21 septembre 2008

ISBN : 978-2-917718-01-8



A la lecture des premières pages, j’ai bien cru me trouver au beau milieu d’un épisode de la série de science-fiction britannique « Docteur Who ». En effet, nous apprenons très rapidement que le contact entre la Terre et les entités extraterrestres NOD est établi depuis relativement longtemps, et que les poubelles n’existent plus que sous forme animalo-ET. Tout cela pour le bien être des humains et l’amélioration de leurs conditions de vie désastreuses. Enfin, c’est ce qu’affirment les nouveaux habitants de la Planète Bleue. Pour exemple, le traitement radical infligé aux fumeurs que vous découvrirez dans cette novella. Après tout « fumer tue »… La sincérité des NOD est-il feinte ou effective ? Il vous faudra lire « Les poubelles pleurent aussi » pour le savoir. Car, si ces « petits gris » particuliers répondent à toutes les questions que l’on leur pose, aucune garantie sur les réponses. A force d’accumuler les demandes, la fantaisie devient partie prenante du discours des NOD. La grande question restera de savoir si oui ou non, ces extraterrestres sont omniscients (et bienveillants). Quant aux poubelles, on est bien loin d’imaginer ce qu’elles endurent, ce qu’elles pensent et ce qu’elles vont devenir…

Guillaume SUZANNE nous sert une novella sympathique à l’humour critique. Sous couvert d’une histoire de science-fiction délirante, il évoque les sujets de sociétés actuels tels que la pollution, la rigidité de certaines lois, les inégalités sociales ou la Santé publique. Au passage, il n’hésite pas à donner des avis sur certains choix politiques tout en distillant parfois de petites touches de sarcasme comme à l’évocation du rapt du scooter volant du fils de L. VEIGA.

L’auteur semble s’amuser à l’écriture. Il utilise un style efficace et joue à merveille avec l’utilisation de champs lexicaux spécifiques qui donnent des effets de répétition tout en conservant l’originalité. L’histoire est agréable, finalement classique, mais avec une petite touche de folie créatrice grandement alimentée par le rôle des poubelles.

Un petit moment de science-fiction comme on les aime.

Tiphaine