La fille-sortilège Année de sortie : 2017

Auteur : PAVLENKO Marie
Editeur : Folio SF



Folio SF N°568
448 pages
Date de parution : 09/02/2017
ISBN : 9782070793280

Erine, jeune femme agile et débrouillarde a été exclue de son clan il y a quelques années. Elle tente de survivre parmi les orklas, sorte de caste d’intouchables en marge des six clans de la cité. De ces six groupes émanent six magies ancestrales dont les enfants apprennent l’histoire par le biais d’une comptine incontournable.
Ecorchée vive, ne faisant confiance à –presque- personne, Erine exerce un métier dégradant mais qui lui offre un minimum de libertés. Elle regrette amèrement sa famille et son clan mais a définitivement tiré un trait sur cette partie de sa vie… jusqu’à ce qu’elle se trouve entraînée dans une sordide histoire qui pourrait bien bouleverser toute la hiérarchie des clans, voire même leurs systèmes de magie.
Elle est encore bien loin d’imaginer ce qu’est une fille sortilège et quelle vérité se cache sous les murailles de la cité.

Marie Pavlenko nous offre ici un roman de fantaisie et d’apprentissage dynamique et sans langue de bois. L’héroïne n’a pas la vie facile, ce n’est donc pas non plus une tendre midinette, une princesse cachée qu’un prince découvrira. Erine vit. Elle ne s’en laisse conter par personne, se méfie, se sert inlassablement de son intelligence pratique. Contrairement à ce qu’elle pense, il y a peu de coïncidences dans son monde. On bien est loin de la pucelle éplorée ou de la riche héritière un temps oubliée. Et cela s’avère vraiment jouissif.
Les codes de la fantaisie sont là pour mieux être extrapolés par l’auteur qui jongle allègrement avec eux.
Des personnages fort bien campés appellent immédiatement sympathie ou rejet. Sachant qu’on s’attache ainsi à un ado infirme et « grande gueule » et à une héroïne sale et sans manière qui rôde la plupart des nuits dans un cimetière.
L’écriture est fluide, sans fioriture inutile mais pas basique.

La fille-sortilège, roman d’apprentissage hors du commun, vous fera passer un copieux moment de lecture (il y a quand même un nombre certain de pages à déguster). Les grands ados prendront probablement autant de plaisir à sa lecture que les adultes plus confirmés. Et vice-versa.
Pour cette édition au format poche, on regrette cependant une couverture un peu trop gentillette avec un personnage propre et presque souriant qui ne sert pas le roman comme il se doit. Mais évidemment, cela ne change rien au tout bon contenu de cette histoire.

Un tout bon one-shot rempli de magie, de complots, de luttes de pouvoir et d’aventure. A point, comme on les aime.


Tiphaine