L’enfant noir fait peur aux autres membres de la tribu primitive qui subsistent dans les décombres d’une terre post apocalyptique. D’ailleurs, la plupart d’entre eux pensent que le tuer est une bonne solution. Sentant cette hostilité latente, l’enfant noir quitte ceux qui ne le considèrent pas comme les leurs et suit la trace du Vieux, sage de la tribu vers Santiag la ville des Dieux. Commence alors pour le jeune explorateur un périple à travers les ruines, au milieu des monstres radioactifs vers une nouvelle connaissance et pourquoi pas la quête d’une nouvelle humanité…

Niourk constitue un des romans fondateurs de la science-fiction. A ce titre, il contient tous les grands éléments de ce genre. Ainsi Stefan Wul fait évoluer des personnages primitifs dans un monde post apocalyptique. Mais il introduit également des vénusiens dépourvus d’organes sexués, des machines ultra élaborées qui auraient pu accélérer la chute de l’humanité, des effets radioactifs surprenants… Certains passages s’avèrent franchement horrifiques avec un bon suspense.

La quête initiatique totalement sur dimensionnée de ce jeune héros paraît aujourd’hui moins spectaculaire car elle a servie de pierre d’achoppement à bon nombre de narrations. Il n’empêche que Niourk est le récit original et originel et qu’à ce titre il doit tenir une place de choix dans toute bibliothèque SF.

Tiphaine