Matilda est une jeune collégienne anglaise passionnée de sciences et d’invention. Avant qu’il ne décède, elle avait même créé une Merveilleuse Main Multifonctions pour aider son grand-père à gérer ses efforts au quotidien. Mais personne ne reconnaît vraiment son talent, parce qu’elle est une fille. Et elle s’énerve carrément quand le prix d’innovation scientifique est remis à un incompétent parce qu’il est de l’autre sexe !
Mais c’est encore pire quand elle apprend que sa grand-mère, ex astrophysicienne, s’est faite dérobée sa découverte par son supérieur. Lequel va justement recevoir le prix Nobel de physique dans deux jours.
Commence alors un périple fou jusqu’en Suède sans passeport et sans plan préalable pour rendre justice et rétablir les choses.

L’effet Matilda, titre de ce roman jeunesse jubilatoire, évoque bien entendu le prénom de sa petite héroïne débrouillarde. Mais il s’agit aussi d’un phénomène connu qui consiste à ne pas attribuer ou diminuer singulièrement la reconnaissance due à une personne savante parce qu’il s’agit d’une femme.
Si la condition féminine est un point de départ, le roman est surtout un rocambolesque voyage initiatique. D’une drôlerie subtile où les remarques de la jeune narratrice sont appuyées par des situations totalement ubuesques. Le burlesque se veut omniprésent, tout comme l’enchaînement des événements invraisemblables incluant des nageurs en eau libre, une montgolfière, des diamants ou un vieux lion de cirque… Les personnages évoluent en plein délire pour notre plus grand plaisir. Car cette aventure se veut finalement pleine de poésie. Et il s’agit d’un véritable hommage aux grandes découvertes, et bien sûr, aux femmes de science.

En postface, on découvre la biographie rapide de quelques savants marquants (les idoles de notre héroïne. Mais aussi les secrets de réalisation des différentes expériences évoquées dans L’Effet Matilda.

Un excellent roman jeunesse qui ne peut que ravir aussi les plus grands. Je me suis régalée !


Tiphaine