MétropolitainAnnée de sortie : 2007
| Auteur : MARCHAND Yan |
| Editeur : Griffe d'encre |
| Que se passe-t-il lorsqu’un employé de banque insignifiant, laid de surcroît, devient une drogue ? Comment vivre avec comme seule obsession, celle de pouvoir goûter une personne qui est repoussante ? Comment vivre en sachant que ceux qui cherchent votre présence, ne le font que parce qu’ils y sont contraints, mais qu’en temps normal ils vous auraient ignoré. Tout au long des 46 pages de cette novella, Yan MARCHAND nous décrit la descente aux enfers d’un pauvre bougre, Romuald, qui n’a pour unique plaisir que celui de tenter de mater les jambes de sa collègue de travail, Marie. Qui, quant à elle se moque éperdument de lui, car il est si inconsistant et moche, qu’elle n’a même pas de pitié pour un tel être. Jusqu’au jour où Romuald se transforme en drogue, toute personne qui le goûte devient immédiatement accro. Et ne veut qu’une seule chose, le re-goûter, encore et encore. Quel calvaire pour lui et pour les personnes qu’il rencontre. Yan MARCHAND explore différentes voies pour nous faire découvrir cette étrange aventure, car se trouvent mêlés le fantastique, la psychologie, l’amour et la haine, les relations hommes-femmes, les relations employeur-employé... Ici, aucun cannibalisme primaire, aucune scène érotique de mauvais goût. Bien au contraire, les actions entre les personnages sont toujours très convenables. L’important n’est pas de choquer ou de marquer le lecteur par quelques scènes provocantes, mais de l’amener à la réflexion sur le monde qui l’entoure. Et sous couvert de cette attirance irrépressible qu’exerce Romuald, l’auteur nous fait comprendre que l’important n’est pas forcément de tout posséder. Car parfois le désir, l’envie est ce qui fait avancer. Alors que la possession détruit tout mystère, tout fantasme, toute sublimation. Avec cette novella pour le moins surprenante, Yan MARCHAND ne pourra que vous marquer et vous faire regarder ceux qui vous entourent différemment. ISBN n° 978-2-9529239 Illustration couverture : Zariel |