Au travers des 8 nouvelles de ce recueil, vous allez découvrir plusieurs théophanies. Une théophanie est une manifestation d’un dieu. Ce mot vient de théo-, "dieu", et phan-, "apparition". Jonas Lenn nous offre des versions très personnelles de ces interventions. Allant puiser dans les mythologies anciennes ou dans des passages de la vie contemporaine, il fait basculer la réalité avec des interventions divines. Tous les textes ont une connotation érotique pour ne pas dire sexuelle qui s’intègre plus ou moins bien au récit.

Vous pourrez lire comment Haroun, maître tout puissant d’Aleph, qui détient sur tous un droit de vie et de mort, prend possession du corps des jeunes mariés pour posséder leur épouse le soir de la nuit de noce. Puis vous découvrirez les Shuilong, des sauriens humanoïdes de la planète Zhaore avec qui l’humanité n’arrive pas à communiquer, leurs émissaires étant tous frappés d’une curieuse fièvre, jusqu’à ce que Zi soit envoyée sur place. La légende du Minotaure est revisitée dans cette ‘Un Grain de Légende’ où Alfred va se retrouver de façon inexpliquée dans le fameux labyrinthe. Que se passe-t-il lorsque vous créez un monde virtuel en y intégrant une partie de la mémoire de votre amie ? Vous le saurez avec ‘La Leçon de ténèbres’. Quand la magnifique Vénus, du sculpteur William Baker réputé disparu depuis plusieurs années, prend vie et dépasse toutes les beautés de la création, est-ce l’œuvre de dieu ou celle du diable ? A vous de décider après la lecture du ‘Maître de céramique’. Pour ‘Le Sang des Titans’ nous sombrerons dans les flots à la rencontre de Poséidon, en compagnie d’Alexandre le Grand, qui rencontrera un Titan et apprendra une curieuse révélation sur ses origines. Si vous préférez les Vikings, dans ‘Les noces d’orage’ vous découvrirez comment un couple d’amants passe un pacte avec Loki. Que peut décider l’Assemblée des Femmes composée de Sappho, Cléo, Athéna, Aphrodite, Psyché, Perséphone, Artémis, Cypris, Athénaïs, quand elle apprend qu’Ariane s’est vue ordonner d’avorter par le "couillu" qui est responsable de son état ? Un tel ordre n’est pas supportable, il doit être puni. Vous saurez ce qu’il en est avec ‘Ariane à Naxos’.

L’auteur n’est-il pas un dieu en créant tous ces univers qu’il invente et qu’il couche sur papier ? A-t-il cette impression d’être omniscient et omnipotent lorsqu’il noircit ses pages, créant la vie avec l’arrivée d’un nouveau personnage … choisissant chaque mouvement effectué par les protagonistes?

En dépit du commandement qui déclare : "tu ne jugeras point", je vous invite à en juger par vous-même en découvrant cet ouvrage.