Dans cet France aseptisée dans laquelle plus personne ne peut prendre aucun risque inconsidéré, le cirque Vazatta reste le dernier de son genre. A tel point qu’il a dû créer sa propre compagnie d’assurance pour permettre à ses athlètes d’exercer sans être hors la loi.
Maria est une employée assidue de l’Assurance. Et la jeune fille déteste cordialement ce cirque qui a coûté la vie à ses parents. Contre l’avis de son tuteur, employé de la même compagnie, elle s’infiltre auprès de la famille Vazatta comme secrétaire du patriarche. La jeune femme a la ferme intention de détruire le cirque. Mais sa rencontre avec les anciens compagnons de ses parents et avec le talentueux et séduisant artiste Mathieu vont bien vite ébranler ses certitudes.

Ce roman dystopique montre les ravages d’un monde contrôlé par des gouvernants qui empêchent de se mettre en danger même le plus légèrement possible. Cela impacte irrémédiablement tous les secteurs professionnels mais surtout les arts créatifs, la culture… La créativité se retrouve tuée dans l’œuf par ces lois inappropriées. Et c’est ainsi qu’un système tyrannique se met en place en vertu de la soi disant défense du citoyen contre les dangers qui le menace.
Le cirque interdit est un roman dynamique, sans temps mort notamment grâce à l’intelligente alternance des narrateurs (et des points de vus) entre les deux protagonistes principaux. On est rapidement en empathie avec les personnages et on ressent très vite le malaise dû à cette dictature qui se potentiellement en place.

Un roman young adult ou grands ados passionnant, rythmé et original dont la lecture m’a presque instantanément séduite.

Tiphaine