Un vide relatif s’est installé au 12 rue des Murlins avec le départ de Gabin pour sa formation de marin. Mais les problèmes psychologiques, et donc le travail pour Sauveur, foisonnent toujours autant ! D’anciens patients refont surface à plus ou moins long terme tandis que de nouveaux viennent questionner M. Saint-Yves (ou son alter ego nocturne…). Mais cette sixième saison se place avant tout sous le signe du mystère, des crimes et de complots en tout genre. De la passion dévastatrice, aux secrets de famille sordides en passant par des affaires peut être un peu vite classées, nos protagonistes vont se trouver plongés dans un tourbillon d’affaires tandis que dans la rue gronde la révolte de gilets jaunes. Parallèlement, la petite (enfin façon de parler) famille Saint-Yves tente d’avancer chacun de son côté face aux affres de l’adolescence qui touche quatre de ses membres…

Encore une fois, c’est avec un réel plaisir que nous ré ouvrons un tome de Sauveur et Fils en sachant que nous éprouverons dès les premières lignes le bonheur d’une lecture « feel good » mais également très fine dans son propos et bien intelligente. En plus, des ingrédients habituels que nous connaissons bien, Marie-Aude Murail décide ici de rajouter du polar voir du thriller, genres qu’elle maîtrise tout autant et qui constitue ainsi de belles plus values à l’aventure.
Avec une dose d’humour subtilement distillé, l’autrice fait vivre ses personnages avec feu. Les pathologies évoquées le sont avec respect et empathie sans jamais sombrer ni dans le misérabilisme ni dans le voyeurisme. Et le second degré, manié de main de maître, remet toujours tout en perspective.

Cette sixième saison est encore une fois particulièrement bonne et très agréable à lire. Si nous restons sur notre faim, ce n’est pas trop grave car le quatrième de couverture nous a déjà évoqué la forte possibilité d’une septième saison. Un peu de frustration pour encore un peu plus de plaisir de lecture, nous n’allons pas nous y opposer !

Tiphaine