Ce court roman fantastique de Gilles Bizien a été une très grande surprise pour moi. C’est avec ce texte que je découvre cet auteur du nord de la France, qui vient de se faire publier par Les éditions Pop Fiction, un éditeur canadien. Ce roman fantastique de 104 pages va vous plonger peu à peu en enfer, tous comme l’annonce le titre. Vous ferez la connaissance de Génius Nedler, un homme démoniaque, qui enlève les enfants pour de très sombres desseins. Les disparitions commencent à se faire remarquer, car déjà 3 jeunes garçons qui étaient recueillis par le père Francisco Gomez manquent à l’appel. Ce dernier va se lancer sur leur piste afin de savoir exactement ce qui se trame, bien que son intuition lui révèle dors et déjà que ce qu’il risque de trouver ne sera pas agréable du tout.


L’action se situe en grande partie à Cuba, au rythme de la sorcellerie vaudou et des cérémonies occultes. Avec en toile de fond les réseaux internationaux d’enlèvements d’enfants, vous découvrirez des personnages forts. Que ce soit Génius Nedler qui est le mal incarné, avec qui il n’est pas possible de discuter et qui ne vit que pour une seule chose : faire souffrir son prochain. Ou bien, à son opposée, Francisco Gomez, qui est prêt à tout pour tenter de sauver les âmes égarées dont il avait la charge.


La qualité d’écriture de Gilles Bizien est indéniable. Son style vous touchera pour au moins deux raisons. La première par la dureté de certaines scènes sanglantes qui sont décrites avec force et vous remueront les tripes. La seconde pour la raison des enlèvements qui sont perpétrés et qui vous sera révélée à la fin de l’ouvrage.


Ce roman fantastique n’est qu’une petite tranche de vie (et de mort pour certains). Je reste encore partagé sur l’idée de créer une suite, plus longue à cette œuvre. S’il est vrai que la curiosité est éveillée tout au long du livre, ce qui donne vraiment envie de connaître tous les tenants et aboutissants, il faut également reconnaître que l’on ne veut pas forcément en savoir d’avantage ce qui arrive aux enfants qui sont enlevés. L’atmosphère qui se dégage du livre est très dérangeante et en même temps captivante. Est-ce notre côté voyeuriste qui se révèle à nous ? Ou notre curiosité malsaine pour des évènements macabres qui nous poussent à vouloir en savoir toujours d’avantage ?


A vous de vous faire votre idée, à la lecture de « Enfants pour l’enfer » de Gilles Bizien, un ouvrage qui vous marquera et vous fera peut-être faire quelques cauchemars. Je vous le recommande très chaudement.