La Trilogie des Magisters, tome 2 : les ailes de la ColèreAnnée de sortie : 2009

Auteur : FRIEDMAN Célia S.
Editeur : Bragelonne



Roman broché, 480p.

Illustration de couverture : Jean-Sébastien Rossbach

Traduit de l'anglais (US) par Jean-Claude Mallé

Date de parution : octobre 2009

ISBN : 9782352943433

Comment peut-on avoir autant de pouvoir et agir aussi impulsivement ? C’est la question qui m’a trotté dans la tête en lisant ce deuxième tome de la Trilogie des Magisters de Celia S. Friedman qui s’intitule « les Ailes de la Colère ».

Kamala n’arrête pas de commettre des erreurs car elle agit instinctivement, sans réfléchir aux conséquences à long terme de ses actes. Pourtant, depuis quelle a reçu son enseignement de magister, elle devrait le savoir : elle ne doit compter que sur elle-même et surtout réfléchir avant de lancer un sortilège. Elle est encore jeune et a commis plusieurs infractions majeures au code des Magisters (cf 1er tome). Mais visiblement, elle n’apprend pas de ses échecs. Malgré tout, ses erreurs montrent qu’elle n’est pas devenue un monstre froid et calculateur comme les autres Magisters, ce qui la rend attachante. Cependant, agir sans réfléchir peut coûter la vie : soit la sienne, soit celle des autres. Pour l’instant, ce sont les autres qui ont payé chèrement les égarements de Kamala. Cela n’est pas près de s’arrêter. Cette fois, malheureusement, les conséquences pourraient avoir une résonance dans tous les royaumes. La barrière magique qui protège les hommes du retour des Dévoreurs d’Ames, appelée La Colère, s’affaiblit. La situation préoccupe les Seigneurs du Nord, qui sont les premiers gardiens de la Colère, mais également les Magisters, dont certains ont déjà vu les ravages que peuvent causer un Dévoreur d’Ames. Evidement, Kamala va avoir la mauvaise idée de partir dans le Nord, vers la Colère, je vous laisse imaginer la suite...

En parallèle de cette menace qui plane sur le monde, les intrigues de cour vont bon train. Le Prince-Moine Salvator, a été rappelé par sa mère, la reine Gwynofar Kierdwyn pour qu’il prenne la succession de son père. Salvator, de part sa confession, ne fait pas confiance aux Magisters et souhaite se passer de leur protection ! Ce qui fait de lui une cible de premier choix pour n’importe quel assassin. Il devient également l’objet de toutes les attentions de la part des filles des grands seigneurs, en vue d’un beau mariage à des fins diplomatiques. Même Siderea, la reine envoûteuse, va s’en mêler, mais pour des raisons différentes, que je vous laisse découvrir.

L’écriture de Celia S. Friedman est toujours aussi passionnante. Dès le prologue, qui vous livre des informations précieuses, votre curiosité va être piquée au vif. Kamala commet des erreurs qui la rendent humaine à nos yeux. Sa jeunesse et son charme nous donnent envie de tout lui pardonner. Quant aux Magisters, ils sont toujours aussi antipathiques. Leur mesquinerie, leur soif de pouvoir ainsi que leur manque de considération pour les hommes sont autant de circonstances atténuantes pour les actes de Kamala, qui, elle, n’est pas encore un monstre froid dénué de tout sentiment.

La colère faiblit, la situation est grave. Il suffirait d’un rien pour faire basculer le monde dans le chaos. Les magisters sauront-ils éviter le pire ou devront-ils faire face à leurs plus terribles cauchemars ? Le monde saura-t-il survivre à toutes ces menaces qui pèsent sur lui ? Kamala apprendra-t-elle à contrôler son pouvoir ? A vous de le découvrir dans ce deuxième tome de la Trilogie des Magisters.

Dévorez les pages de cette aventure qui renouvelle la fantasy, grâce à ce système de magie qui emprunte au mythe vampirique. Vous vous sentirez une nouvelle fois mal à l’aise en sachant que pour chaque sortilège, un être s’éteint. Tout cela pour satisfaire les caprices d’un magister. Mais la puissance de ces êtres force le respect.

Celia S. Friedman est une très grande auteure, passer à côté de cette trilogie serait une grossière erreur de votre part.

Très bonne lecture à tous.

Xavier