« Le dragon du fleuve » est le premier tome de la trilogie «L’étoile d’Elnankin » parue dans la nouvelle section fantasy de l’éditeur Oskar qui nous avait déjà bien accrochés avec le roman « Tim Sans-dragon » de Agnès Laroche.


Cette fois c’est Florence Hinckel qui nous plonge dans un univers imaginaire, au Royaume de Panvor où tout se tourne vers la dirigeante Maseigneure Stuc. Dans ce monde policé, surtout lorsque l’on vit du côté des privilégiés, il n’est guère bon d’avoir une opinion, les femmes n’accouchent plus et l’on doit porter certaines couleurs en fonction de son âge et de sa maturité sexuelle. Deux sœurs, Morgane et Louna, supportent difficilement ces contraintes alors que personne ne les remet en cause à Panvor. Pourvues de dons très particuliers, les deux petites filles s’aventurent hors de chez elles et vont faire basculer l’équilibre et les certitudes de leurs concitoyens.


L’histoire se déroule dans un univers d’anticipation pour le côté urbain et très luxuriant dans la zone interdite du monde où plantes et animaux sont mis à part pour ne pas contaminer les humains. Les scènes d’action s’enchaînent bien avec de courts chapitres qui relancent à chaque fois une nouvelle piste, notamment en passant d’un personnage à l’autre. Les éléments de fantasy utilisés restent classiques mais plaisants à lire. La fin arrive peut-être un peu précipitamment dans ce volume car beaucoup de détails ont été élaborés dans le roman et tout trouve une conclusion en très peu de pages. Mais l’ensemble est globalement équilibré. L’aventure aurait pu se terminer en fin de volume mais les personnages bien attachants et le monde plein de possibilités devrait effectivement permettre de développer d’autres récits bien sympathiques. Une bonne entrée en matière dans la littérature de l’imaginaire pour les jeunes novices du genre.