Date de parution: 02.03.2011
Format : 154 x 240
ISBN : 978 236 051 028 3
Couverture: Larry Rostant
Un énième roman de Fantasy avec une héroïne pourriez vous penser en voyant la couverture du roman La Cité des Eaux d’Amanda Downum. Bien mal vous en prendrait. Car pour reprendre purement et simplement la citation de Brent Weeks à propos de ce livre, ce qui vous attend, c’est « un monde oriental original et richement construit ». Car Amanda Downum a choisi de faire voyager ses personnages dans un monde moite, comme cela peut être le cas en Indonésie. Un endroit où l’eau trouble est omniprésente et où les esprits des morts doivent être priés sous peine de les voir revenir vous hanter.
C’est au milieu de tout cela que va apparaître dans la ville de Symir, Isyllt, une belle femme venue du Nord, avec une mission simple, y trouver des alliés pour attiser les prémisses d’une révolution contre l’Empire. Une espionne si séduisante qu’elle pourrait user de ses charmes pour tenter de corrompre ou de faire tourner la tête de n’importe quel apprenti révolutionnaire en herbe. Mais Isyllt fait peur, car elle est nécromancienne. Et dans la bague qu’elle ne quitte jamais, sont enfermés des esprits qui ne voulaient pas laisser les vivants en paix. Résultat, Isyllt ne passe jamais inaperçue. Voire même elle attire l’attention bien plus qu’il ne faudrait pour une espionne. Et le pire, c’est qu’elle en joue. Un peu comme le fait James Bond dans les films en annonçant son nom à toutes les dames qu’il croise, Isyllt ne va pas hésiter à s’amuser avec Asheris (dont je vous laisse découvrir les fonctions en lisant le roman).
Forcément à tenter le diable ainsi, le destin pourrait bien décider de s’amuser quelque peu avec Isyllt.
C’est ainsi qu’alors que vous la suivez dans ses tentatives de prise de contact, en vous demandant comment elle fait pour ne pas être plus efficace, que les choses vont commencer à déraper et à échapper à Isyllt. C’est alors que la véritable aventure commence et que le pire pourrait bien se produire, car à jouer avec la mort et à attiser les braises de la révolution, le retour de flammes pourrait s’avérer cuisant.
Si le début du roman est assez (trop) calme, c’est pour vous permettre de vous familiariser avec les lieux. Pour que vous compreniez que la ville de Symir est un petit port, avec ses canaux où d’étranges créatures attendent que vous penchiez un peu trop près de la surface, où tout ce qui parait paisible fourmille de magie, de jalousie et de complots. Et une fois que vous aurez pris vos marques, que vous saurez qui travaille pour quel camp, il sera trop tard, vous serez déjà au milieu du piège qui se referme.
Venez vous frotter aux esprits et autres démons qui hantent les rues de Symir. Soyez subjugué par la puissance de la magie qui peut se dégager des pierres précieuses. La Cité des Eaux est un premier volume qui laisse sur sa faim, car ce n’est qu’une fois votre lecture achevée que vous connaîtrez véritablement l’ensemble des capacités des différentes acteurs de cette aventure.
Il vous faudra alors être patient, car le prochain volume intitulé The Bone Palace ne sera publié qu’en 2012.
Le voyage vaut le détour, venez jouer avec le feu et la révolution à Symir.
Xavier |