NovaeAnnée de sortie : 2011

Auteur : EBORY Elisabeth
Editeur : Griffe d'Encre



Novella/116p.

Illustration de couverture : Magali Villeneuve

Date de parution : 30 avril 2011

ISBN : 958-2-917718-27-8



Dans « Novae », nous suivons le destin de deux étranges personnages féminins. D’une part, Alwaïd, une petite fille seule et enfermée dans une tour d’ivoire pour la protéger d’on ne sait quelle malédiction. D’autre part, Aphélie, un être particulièrement beau et fascinant dont la peau dorée envoute les inconnus mais dont la voix serait dangereuse. Alors la jeune fille choisit le mutisme. Au grand damne de ses admirateurs. Les chapitres s’enchainent et nous content les aventures parallèles de l’une et de l’autre. La question reste de savoir si ces deux destinées sont liées ou bien totalement dissociées.



Nous avions déjà pu apprécier la beauté de la plume d’Elisabeth Ebory avec son recueil de nouvelles noires et sang « A l’Orée du sombre » déjà publié chez Griffe d’Encre. Cette fois-ci, elle met son style travaillé et bien léché au service d’une novella placée sous le signe du fantastique. L’écriture se veut ensorcelante, envoutante, à l’instar de ses énigmatiques personnages (et nous ne parlons pas ici que des deux héroïnes). Ces derniers ont aussi, à mon sens, un côté très ambiance XIXème siècle, qui n’est pas pour déplaire (surtout les protagonistes gravitant autour d’Aphélie et le fameux Charles). Mais revenons-en à l’écriture qui est résolument très agréable à lire. Ainsi, le vocabulaire se montre tout aussi précis qu’ « enrobé », avec des synonymes choisis qui ne laissent jamais tomber le texte dans la lourdeur.



L’histoire s’avère originale tant par sa construction que par la force de ses personnages. Elle est peut-être un peu opaque par certains côtés. Je n’affirmerais pas avoir compris ou même découvert toute les clefs de cette novella. Il reste effectivement pour moi des zones d’ombres. Mais cela ne m’empêche pas de l’avoir beaucoup appréciée.

Tiphaine