Dans l'univers animalier où vit le policier Sherlock Fox, chacun respecte son prochain. Cela passe dans un premier temps par l'absolue impossibilité d'ingérer son voisin ou même un parfait inconnu.
L'histoire se corse à la suite de la découverte d'étranges ossements. D'une part parce que ces "restes" calcaires n’appartiennent à aucune espèce recensée. D'autre part parce qu'ils proviennent clairement d'un repas!
L'enquête promet d'être alambiquée. D'autant que Sherlock n'a pas que des amis.

"Le plus grand des détectives, oui c'est lui...la la la..." Oups... excusez moi, je me trompe d'oeuvre! Tout cela pour dire que ce n'est pas la première fois que l'on rencontre un renard détective, ni même un goupil qui incarne Sherlock Holmes.
Il ne s'agit pas non plus de la première fois qu'un univers où évoluent des personnages anthropomorphes se développent autour d'une thématique "noire". Ok, le renard n'appartient pas aux félins mais Mr. Blacksad en imposait un peu plus sur ce coup-là!

Pour l'instant donc, Sherlock Fox ne m'a pas surprise. Espérons que cette narration un rien convenue s'étoffe un peu avec la nature de l'enquête et l'histoire de ces ossements mystérieux.
Une autre idée originale qui méritera d'être développée est celle de ce monde d'animaux bipèdes qu'une loi empêche d'assouvir leurs instincts alimentaires.

Le chinois Du Yu propose un dessin coloré et animé qui offre de nombreux détails sur les décors et scènes intérieures. Les personnages sont bien réalisés même si les expressions faciales peinent un peu à s'exprimer clairement.

On attend la suite pour se faire une opinion plus chaude de la série, pour peu qu'elle sorte davantage des sentiers battus.