Ce prince là est plutôt tatillon et totalement psychorigide en ce qui concerne la propreté et l’hygiène corporelle. Heureusement que son cheval possède peu ou prou les mêmes penchants sinon cela pourrait devenir compliqué. Moins difficile toutefois que de se débarrasser d’une sorcière auto-stoppeuse qui désire se rend au congrès des sorcières dégoûtantes. Et quand une sorcière décide quelque chose, elle utilise tout un tas de pouvoirs magico maléfiques saugrenus pour arriver à ses fins… Pauvre pauvre prince !

Christian Oster joue avec humour sur les codes des contes de fées. Il en profite pour faire ses commentaires en tant que narrateur quand bon lui semble.
Les descriptions se rapprochent parfois franchement du gore (jupe en foie d’animaux, pantoufles en lapins vivants qui hurlent de douleur…).
De façon pas si anodine des thèmes forts comme l’enlèvement, les troubles psychologiques (névrose de la propreté) et le suicide sont abordés dans ce court roman. En cela, il rejoint encore plus les contes de fées traditionnels, regroupant les peurs des jeunes lecteurs et les mettant quelque part en garde.

Les dessins suivent bien le cheminement du récit sans entrer trop dans le détail réaliste (heureusement d’ailleurs). On ne peut pas dire qu’ils mettent en valeur le héros mais c’est logique en fin de compte car il s’agit plus d’un anti héros.